Une pure merveille et un indispensable pour tout amateur de kung-fu qui se respecte. A mon goût, bien au dessus des classiques de Jackie Chan de cette époque (le maître chinois aka drunken master, le chinois se déchaîne aka snake in the eagle shadow) plombés par leur humour trop présent et leurs temps morts. Ici, L'humour, la légèreté, la violence et le drame sont particulièrement bien équilibrés : spectacle total !
Warriors two fait suite au Moine d'acier plus brut de décoffrage et précède son futur chef d'œuvre Prodigal Son. Mais ici, moins d'histoire et de dialogues, plus de combats old school, du combat de qualité, de la très grande chorégraphie sans câble à outrance et autres artifices surréalistes mais d'une précision, d'une exhaustivité et d'une rapidité diabolique. Du wing chun, comme dans Prodigal Son", très porté sur le corps à corps avec bras et mains sans pour autant oublier les jambes et les esquives roulé-boulé de Sammo. A priori peu spectaculaire, la démonstration est au contraire hautement cinégénique. Peut-être les meilleures chorégraphies old school portées à l'écran ou en tout cas pas loin de la tête.
Évidemment le scénario, c'est où on veut mais pas ici : combats - entraînement - combats - vengeance. Mais Sammo Hung sait comment distiller une ambiance unique venue du plus profond de ses tripes, peut importe la complexité du scénario.