Le fils du diable s'appel Kevin
"On peut être habitué à quelque chose sans forcément aimer, tu es habituée à moi" dis Kevin dès son jeune âge et voilà qui résume parfaitement le lien qui l'unit à sa mère. Eva n'aime pas cette enfant non désiré, elle ne e pas ses cris et ne lui envoi aucune preuve d'amour, Kevin l'a bien compris. Il grandit et renferme en lui une grande froideur vis à vis de sa mère. Tandis qu'Eva tente de se rapprocher de lui et de remédier à son absence d'instinct maternel, lui s'assombrit. Kevin devient un enfant capricieux qui joue avec les nerfs de sa mère, il jongle entre deux personnalités, il prend un plaisir espiègle à jouer le rôle de l'ange démoniaque.
Lynne Ramsay réalise à merveille ce drame qu'elle dote d'une grande esthétique. Dès les premières secondes on est fasciné par ce film qui ne nous laisse pas le temps de souffler. Tilda Swinton incarne parfaitement cette mère au trait ferme et au regard vide qui même dans les moments chaleureux exprime une profonde souf. Le choix même des couleurs est important, peu de couleurs vives sont exploitées ce qui contraste parfaitement avec le rouge que l'on retrouve sur la maison où lors de la séquence métaphorique de la tomatina (fête espagnole). La disposition des éléments du décor est minutieuse, l'ensemble est souvent symétrique ce qui ne laisse pas de place à la légèreté. Rien n'est laissé au hasard, du début à la fin on est captivé.
On sombre peu à peu dans la folie de Kevin, ses paroles sont violentes et son manque d'éthique, déroutant. Cette relation mère fils est une des plus sombres que l'on m'ai permis de voir mais il faut avouer l'une des meilleurs. Au final sans dire un mot les regards plongés l'un dans l'autre, ils vous bouleversent de par le lien qui les unis et cette obscurité qui les détruits.
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