Autant le dire, j'ai détesté le premier Wonder Woman. Origin story bâclée, vision aseptisée de la 1ère guerre mondiale, faux bagage féministe...
Et le pitch de ce deuxième opus me semblait risible à souhait, surtout la volonté de réutiliser Chris Pine qui me semblait déjà out of character la première fois. J'ai démarré le film sans grandes attentes, me buvant une introduction attendue au possible du personnage secondaire jouée par Kristen Wiig. Mais étrangement, le vilain campé par Pedro Pascal possède quelques chose qui vous fera tenir durant la première partie malgré son manque d'originalité et les gros défauts de structure narrative.
Et puis allez savoir pourquoi, à un moment, miracle, la magie opère! Les éléments de l'intrigue, bien que placés maladroitement, poussent Wonder Woman jusqu'à un dilemme personnel que Gal Gadot va réussir à jouer avec force, aidée par une mise en scène qui finit quand même par décoller en même temps que son personnage!
Un petit détour pour le face à face avec Cheetah que vous aurez entrevu dans la bande-annonce, marquant finalement l'échec de ce personnage qui aurait mérité son propre film et on termine avec un final qui, croyez-le ou pas, se permet d'avoir un brin d'ambition. Les enjeux sont immenses, clairement établis et à ce moment-là, je me suis surpris à être conquis par, je crois, le premier vrai bon film du DCEU!
Alors il faudra ettre que le monologue héroïque qui s'en suit est cheesy à souhait, rappellant un peu le "I believe in love" du premier opus mais, encore une fois, allez comprendre, ce coup-ci ça marche. Wonder Woman fait du positivisme, appelant chacun de nous à faire preuve d'abnégation devant l'absurdité de la vie et on a presque envie de la croire. La faute à une reprise de "Beautiful Lie" de Junkie XL, glissée ici l'air de rien ?^^
Alors beaucoup de gnan-gnan, de grosses gaffes de narration dans ce film imparfait mais on y trouve ce qu'il manquait dans tous ses prédécesseurs depuis Man of Steel; une âme. Et j'avais presque oublié ce que ça faisait.