Résumé : Dans un ancien royaume, une fillette conclut un pacte avec une déesse : ses amants seront maudits, sauf si la neige tombe au printemps et que les morts reviennent à la vie. Un esclave, devenu adulte, sauve la reine en tuant le roi, mais un guerrier des neiges apparaît pour affronter le général.
Histoire : Le réalisateur débute sa carrière à l'âge de 5 ans comme acteur, devenant une véritable enfant star dans son pays, avant que ses parents ne mettent un terme à sa carrière. Devenu adulte, il décide de reprendre sa place dans le cinéma, mais cette fois comme réalisateur, avec la conviction de tout gérer lui-même. Sa vision est claire : le film doit être porté par des personnes ordinaires pour minimiser les effets visuels, l'action n'étant pas sa priorité. Avec le budget le plus important de son époque, il cherche à imiter Hollywood pour se détacher du style traditionnel des films de samouraïs. La méthode de production au Japon et à Hong Kong diffère grandement : le réalisateur supervise les scènes de tournage, tandis que les effets spéciaux et le montage sont réalisés sans son intervention, et ce n'est qu'à la fin qu'il découvre la version définitive. Malgré cela, il parvient à imposer sa vision et ses idées, qui sont respectées dans le montage final. Toutefois, ce film à gros budget ne rencontre pas le succès escompté dans son pays d'origine. Les distributeurs préconisent une sortie en Amérique où, malgré une mauvaise distribution initiale, il est relancé grâce au soutien d'une grande maison de production. Avec un budget de 35 millions de dollars, le film génère 51 millions de dollars de recettes et obtient 5 nominations aux Hong Kong Awards.
Équipe : Coécrit et réalisé par Kaige Chen (Adieu ma concubine, L'enfant au violon), produit par Sanping Han (Les 3 royaumes, Mission Impossible 3). Musique de Klaus Badelt (Pirates des Caraïbes, Constantine), effets visuels de Frankie Chung (La cité interdite, Crazy kung-fu). Casting : Jang Dong-Gun (La voie du guerrier), Hiroyuki Sanada (Sunshine), Cécilia Cheung (Shaolin soccer), Nicholas Tse (New police story), Ye Liu et Hong Chen.
Avis : Le titre français complet, Wu Ji La légende des cavaliers du vent, présente une intrigue qui met en avant des personnages empreints de fantastique. Les confrontations, mêlées aux quêtes individuelles, se combinent pour offrir un divertissement captivant. La réalisation audacieuse s'entrelace avec l'histoire de personnages héroïques, enrichie de belles touches sentimentales.
Critique : Le film commence avec le logo Moonstone et une narration introduisant la légende pour poser les bases de son univers. L'intrigue débute par une scène violente, mêlant des effets dignes d'un conte fantastique et une transition temporelle de vingt ans. Les batailles qui suivent entre l'armée et les barbares atteignent une intensité remarquable, où les complots et les assassinats ignobles redéfinissent le cours de l'histoire. La confrontation des personnages se transforme en une aventure mouvementée, marquée par des déstabilisations du royaume et des enjeux puissants.
La mise en scène enveloppe les émotions dans une ambiance où amour, combat et empire se mêlent autour de figures mystérieuses. Les stratagèmes d'un bain de sang violent et les bouleversements de l'empire enrichissent la narration, dévoilant la cruauté et les illusions des destins croisés. Les changements constants dans les directions de l'histoire, bien que prévisibles par moments, assurent le rythme du récit tout en resserrant les liens entre les personnages. Les rebondissements ajoutent une touche dynamique à cette fresque impressionnante.
Alors que les personnages se réunissent pour un ultime affrontement au cœur du palais, l'histoire atteint son apogée dans un dernier combat. Les actions répétitives, bien qu'un peu trop fréquentes, mènent les protagonistes à un dénouement intense. Ce film, porté par une réalisation agréable, met en avant la destinée des personnages dans une fresque où la cruauté extrême et l'espoir trouvent un équilibre. Malgré un budget limité, l'aventure est renforcée par de nombreux rebondissements et la présence d'un antagoniste implacable.
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