Il est de ces jeux qui vous prennent par la main et vous bercent. Des jeux qui vous entraînent dans un univers capitonné, où de belles couleurs chaudes vous apaisent. Spiritfarer en est. Le troisième jeu du studio canadien Thunder Lotus Games (Sundered et Jotun) vous prodiguera une douce mélancolie alors que vous serez le nouveau Charon, eur d’âmes en quête de répit suite aux tourments de leur vie. En tant que psychopompe, vous parcourez un Styx sous forme de grande mer à la recherche de compagnons éphémères que vous aiderez à faire la paix avec leur é avant de leur faire er l’ultime portail.
C’est pour le jeu l’occasion d’aborder avec délicatesse une palanquée de sujets, allant de la rédemption d’une existence crapuleuse issue d’une nécessité de survie, à la tendance autodestructrice due à un coeur trop confiant, en ant par l’oubli de l’émotion au profit d’un rationalisme extrême. L’écriture, si elle ne relève pas du génie, est juste et n’hésite pas à se faire un peu plus crue lorsque nécessaire. La trentaine d’heure que durera la traversée se fera donc en douceur, avec une primauté sur la narration.
En termes ludiques, si la chose est simple et aisée, elle n’en est pas moins inintéressante. Votre barque se transformera en bourg flottant au fur et à mesure que de nouveaux compagnons se dront à vous, nécessitant de nouveaux quartiers ainsi que l’accroissement de vos capacités productrices : champs, moulin, enclos, forge, pressoir… La composante de gestion meublera vos trajets maritimes et vous permettra également d’améliorer votre esquif, vous ouvrant ainsi de nouveaux horizons.
Spiritfarer ne plaira clairement pas à tout le monde, mais pour peu que sa proposition zen et cotonneuse parvienne à vous séduire, vous y erez des moments d’une quiétude remarquable. C'est après tout un jeu où le câlin est une des mécaniques principales.