Djinn tonique
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Alors qu’à chaque nouvelle itération de la formule qui trône comme l’une des plus rentables pour la firme française depuis déjà quinze ans (c’est même rappelé en lançant le jeu, Ubisoft se la jouant Disney), je me dis que ce sera sans moi, il a suffit d’un contexte particulier pour que je me procure le dernier né issu de la branche bordelaise de la pieuvre. Car le week-end de la sortie de cet opus qui a été vendu comme un retour aux sources de la saga, j’étais grippé, et donc cloîtré chez moi. Quoi de mieux alors pour s’occuper qu’un jeu en mode automatique, aux méthodes éprouvées et à la durée plus condensée (on comptera 25 heures pour en faire le tour), qui devrait me rappeler l’épisode originel, tel une pastille sucrée pour ma gorge endolorie.
Sur le papier, c’est sans effort et fluide. Manettes en mains, c’est une autre paire de manches. Car si on a bien de le droit à un titre évoquant le gamefeel d’Altair et d’Ezio, on était tout de même en droit de s’attendre à autre chose qu’une copie de jeux datant de deux générations de consoles, avec certes un lifting graphique, mais sans la moindre âme ni amélioration mécanique. Le parkour est ralenti par rapport aux derniers opus “rôlistes”, mais retrouve également l’imprécision de 2007, vous faisant souvent sauter là où vous ne le vouliez pas, ou peinant à vous faire descendre un muret. En découle des phases d’infiltrations ratées par un caprice du titre, ce qui est un comble lorsque l’emphase est limpidement mise sur cet aspect. Car si les combats sont fonctionnels, on nous fait bien comprendre qu’ils sont un dernier recours et doivent être évités, sous peine de se prendre de méchantes roustes. Une belle idée dans la théorie, mais gâchée dans la pratique. Ajoutez à cela les sempiternelles affiches à arracher, collectables à récupérer, filatures, épiages de conversations, et tours à synchroniser, et vous obtenez la même chose que d’habitude, juste en quantité moindre (ce qui est une qualité, que l’on soit clairs).
On évitera de parler des personnages et du scénario, en mode Bayek total, et on se réjouira seulement de la modélisation de Bagdad, immersive sur la forme, mais vide sur le fond. A s’arrêter pour regarder un peu la vie des PNJ, on aura vite fait de comprendre ces boucles insipides qui animent les abbassides, et de briser toute forme d’engagement du joueur. Ajoutez à cela les bugs habituels de types qui se rentrent dedans en pleine cutscene, et de notre protagoniste Basim qui se coince dans des portes ou entre un parapet et un pot de fleur, et vous aurez vite fait de soupirer.
Ubisoft refait la même soupe dans un pot retapé, mais celle-ci est au mieux tiède, parsemée de quelques rares croûtons craquants au milieu d’une mare molle de pain dissout. Non pas que ce soit dû à un manque de moyens, de talents. Non, juste un bâclage mercantile où toute prise de risque, toute tentative d’innover, est vue comme une perte de temps puisque les dirhams couleront toujours à flot.
Tout ça pour dire que je n'ai pas eu ma pastille, que j’ai pesté devant ma console comme ça m’arrive très peu, et que je n'ai pas é un weekend fifou. La prochaine fois Ubi, c’est sans moi (sic)...
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le 10 oct. 2023
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