Des Monkey Island j'avais bien sûr retenu le nom du maître d'oeuvre Ron Gilbert. Si j'avais été plus attentif, j'aurai pu retenir aussi celui de Bill Tiller, responsable en grande partie de ce qui faisait le charme cartoonesque du 3e épisode de la saga et concepteur de A Vampyre Story.
De fait, la filiation entre A Vampyre Story et The Curse of Monkey Island saute aux yeux. Entre les décors, l'humour très verbal, le duo de protagonistes, le gameplay, certaines ambiances sonores, etc. l'ombre du Grand Frère plane sur cette production. On s'attache vite aux personnages, l'aventure est joyeusement plaisante. On s'amuse ici avec le folklore vampirique autant que les MI surfaient sur l'aura piratesque et caribéen.
Les énigmes sont également plutôt bien dosés (sauf la phase des potions, pénible et ratée).
Si cette aventure, un peu fauchée et parfois trop verbeuse, reste perfectible, elle mériterait bien plus de reconnaissance à mon goût. Reconnaissance qui lui aura manqué pour poursuivre l'aventure restée en suspens, dans un deuxième volet avorté.
Une très bonne découverte, 13 ans après sa sortie, d'un titre que je pensais mineur mais qui s'est révélé être tout à fait solide et enthousiasmant.