Après avoir beaucoup, beaucoup hésité (pendant plus d’un an !), j’ai finalement décidé de tenter l’aventure Baldur’s Gate 3 sur PS5, la curiosité de voir ce que valait ce jeu (qui a tout de même coiffé au poteau Zelda Tears of The Kingdom au titre de « Game of the Year 2023 » !) ayant pris le dessus. Il s’agit vraiment d’une prise de risque pour ma part, car, je le précise d’entrée : je suis un novice complet en ce qui concerne le jeu de rôles papier style « Donjons & Dragons », et pour la série Baldur’s Gate, j’avais essayé il y a longtemps de jouer aux deux premier épisodes, et j’ai tenu à peu près trois quarts d’heure sur chacun d’entre eux tellement je les ai trouvé ringard. Heureusement, l’épisode 3 est tout de même plutôt différent et nettement plus excitant, mais je n’ai pas été vraiment convaincu pour autant : explications.
La cinématique d’intro envoi du lourd : après avoir crée son personnage (l’outil de personnalisation est un peu trop compliqué pour rien, mais peu importe), on se retrouve à bord d’un vaisseau futuriste dans lequel une vilaine créature nous injecte une larve qui parasite notre cerveau ! Pour le coup, je ne m’attendais pas à ça. S’ensuit ensuite une escapade avec une future compagnon de route, puis tout un tas d’aventure sur terre dans laquelle on y retrouve tout les grand poncifs de l’Heroïc Fantasy : les sorciers, les nains, les humains, les esclaves, les conflits entre les races, les créatures fantastiques, les mondes souterrains, les châteaux et donjons, les fées, les divinités, ect, etc, etc... Ceci dit, assez rapidement, le gros point fort du jeu apparait : l’impressionnante liberté d’action laissée au joueur, via une multitude phénoménale de parcours possibles. Chaque partie de Baldur’s Gate 3 est unique. Le jeu regorge de choix, de personnalisation et d’embranchement à n’en plus finir. Le lore est hyper fouillé, et on peut vraiment tout faire, s’acoquiner avec les clans que l’on veut, trahir qui on veut... Les possibilités sont parfois vraiment très étonnantes – on peut même avoir des relations sexuelles avec tous nos compagnons de route, si le cœur nous en dit ! Bref, je comprends très sincèrement pourquoi les fans du genre ont autant exulté. Ceci étant, pardon mais moi, au fond, je n’ai pas trouvé l’histoire si incroyable que ça, rien de vraiment mémorable ou de particulièrement original dans ce que j’ai vécu... Mais comme tout le monde, j’ai quand même beaucoup aimé le personnage d’Astorion qui m’a bien fait marrer, heureusement !
La réalisation, elle, est soignée mais scolaire. Les cinématiques sont indéniablement réussies et les dialogues plutôt vivants. Graphiquement, c’est très joli, coloré et diversifié, l’univers à parcourir impressionne, mais la direction artistique générale est quand même très classique – il me fallait un peu plus d’originalité pour me convaincre, pour ma part. Côté musiques, ça va, les thèmes sont adaptés et soignés, mais rien de mémorable.
Honnêtement, je voulais vraiment aimer ce jeu et je pense que j’aurais pris plus de plaisir à poursuivre ma quête et essayer tout un tas de choses rigolotes si je n’avais pas été autant rebuté par un aspect central du jeu : les combats. Etant particulièrement nul en jeu de stratégie (je n’ai même pas réussi à finir le deuxième acte de Mario + Lapins crétins : Kingdom Battle), j’ai d’emblée choisi le mode de difficulté « Explorateur », heureusement, mais même ainsi, rien n’y fait : j’ai trouvé le système de combat désespérément barbant. Et je ne dis pas ça parce qu’il s’agit de « tour par tour », là-dessus j’ai rien contre, mais c’est juste qu’ici les combats ne sont vraiment pas funs du tout. Les déplacements sont terriblement imprécis, c’est long, pas spectaculaire, pas toujours très lisible, mes personnages avaient tout un tas de magies spéciales à disposition mais j’ai l’impression qu’à peu près rien ne marche vraiment à part envoyer des boules de feu sur les ennemis... Et l’ergonomie générale n’est d’aucun secours : les menus sont assez compliqués à dompter mannette en main, et l’inventaire est une horreur – mais pourquoi diable n’y-a-t-il aucun moyen simple à disposition pour optimiser son équipement rapidement sans se prendre la tête ? Par contre, la très bonne nouvelle, c’est que le système de sauvegarde est extrêmement permissif, et heureusement, car, en gros, l’astuce pour s’en sortir, c’est de sauvegarder tout le temps.
J’ai donc essayé d’éviter les combats au maximum (quitte à revenir en arrière sur une ancienne sauvegarde et essayer d’autres embranchements) mais c’est souvent difficile d’y couper, malheureusement. Et ça ne s’est hélas pas arrangé au fil des heures de jeu, au contraire : la montée de niveau des personnages est trop longue, le sentiment de progression et de montée en puissance n’est pas vraiment présent et le côté « RPG » est peu satisfaisant.
Je vais m’arrêter là et dire pour conclure qu’encore une fois, je comprends parfaitement pourquoi Baldur’s Gate 3 a autant plus aux joueurs, et j’ai moi-même été époustouflé par le contenu, le richesse et le nombre de possibilités offertes par ce jeu, mais je ne suis pas forcément client de ce type de gameplay, les combats m’ont perdus et ennuyés, et je pense qu’à l’avenir, la licence gagnerait à proposer des expériences peut-être un peu moins élitiste.