"Banjo-Tooie", c'est le petit cousin qu'on ne voit que rarement.
On s'en souvenait tout petit, sachant à peine parler, et on le retrouve grand, à piailler sans arrêt. Car oui, "Banjo-Tooie", c'est "Banjo Kazooie"... mais en adulte.
Le jeu a été complexifié à de nombreux égards, que ça soit au niveau des pièces de puzzle (BEAUCOUP plus difficiles à trouver que dans le premier opus, et ce dès le premier niveau) ou au niveau des mouvements appris par l'ours et l'oiseau. Là où la première aventure se contentait de quelques petits tours de e-e (des bottes pour aller vite, d'autres pour aller dans les endroits dangereux...), celle de 2001 propose des techniques quasi militaires (Jamjars représente !) allant du bombardement de grenades au FPS emplumé.
Un gameplay plus "mature", donc, qui propulse la saga dans un autre univers qui voit les choses en grand. Des univers gigantesques, une durée de vie énorme, des boss tétanisants, des transformations encore plus ambitieuses...
Le jeu est fini, abouti, profond. Il lui manque un peu d'âme, en revanche, et de ce côté enfantin qu'avait le premier volet. Ici, tous les environnements sont hostiles, les jinjos peuvent être d'horribles imposteurs qui vous foncent dessus... pareil pour les ruches, qui pourraient bien cacher un mutant prêt à vous décapiter. Bref, on e de la tanière tout droit sortie d'une conte de fée à un univers géant pullulant de monstres assoiffés de sang... Heureusement, c'est toujours de la plateforme, et de la bonne. Heureusement, c'est toujours de l'exploration, et de la très bonne. Heureusement, Rare a augmenté le nombre de mini-jeux, d'épreuves, de personnages, d'éléments scénaristiques...
Heureusement, Rare a signé un excellent jeu.
Il est juste - ettons-le - bien différent de son prédécesseur, et bien sombre en comparaison. 9/10