J’aime les RPG qui osent sortir des sentiers battus, ceux qui prennent un concept déjà vu et tentent de le rafraîchir avec une nouvelle approche. Born of Bread, avec son esthétique de dessin animé et ses combats au tour par tour à la Paper Mario, m’a immédiatement intrigué. Visuellement, il a ce charme indéniable qui attire l’œil, un petit côté storybook avec des animations pleines de vie et un monde qui semble vouloir nous plonger dans une aventure colorée et décalée.
Les premières heures ont confirmé cette première impression. L’univers est charmant, bourré de références et d’idées amusantes. On incarne un golem de pain (oui, littéralement du pain), et tout le jeu mise sur un ton léger et humoristique qui, au départ, fonctionne très bien. Les dialogues sont fun, les personnages ont des designs accrocheurs, et l’ensemble dégage une énergie qui donne envie de s’y plonger.
Mention spéciale sur les choix de réponses avec des jeux de mots qui m'ont fait rire du début jusqu'à la fin.
Mais voilà, très vite, la mécanique s’essouffle...
Le système de combat est calqué sur Paper Mario, avec des attaques qui demandent des inputs en temps réel pour maximiser les dégâts ou bloquer les coups ennemis. Sur le papier, c’est une excellente idée. Ce genre de gameplay a toujours eu un charme certain. Mais dans Born of Bread, ça manque de finesse. Les affrontements sont rapidement répétitifs, et l’absence de vraie montée en puissance rend chaque combat trop similaire au précédent. On est dans un de ces RPG où le gameplay évolue peu, où l’on répète encore et encore les mêmes actions sans sentir de réelle progression. Et c’est là que l’ennui commence à s’installer.
Les améliorations sont sur le nombre de point de magie et de HP, alors, j'ai pu rouler sur le jeu en spammant les mêmes sorts en boucle et c'est assez misérable à constater...
D’autant que l’exploration, qui aurait pu apporter un vent de fraîcheur entre deux combats, ne casse pas des briques. Les environnements sont beaux, mais assez vides. Le placement de la caméra ne rend en plus pas ça très agréable pour fouiller un peu plus... Car trop zoomer sur les personnages, qui ne vous permettrons pas de voir en direction de la caméra justement. Les quêtes secondaires sont anecdotiques, et on se retrouve rapidement à avancer plus par habitude que par véritable envie de découverte.
Il manque ce petit truc, cette étincelle qui fait qu’on a envie de fouiller chaque recoin d’un monde et c'est après le deuxième monde et m'a rencontre avec le deuxième personnage, que j'ai su que les jeux de mots rigolos n'aillent pas suffire pour en faire un bon jeu.
Et c’est vraiment dommage, parce que l’univers avait tout pour plaire. Il y a du cœur dans Born of Bread, une vraie envie de bien faire, et ça se ressent. L’humour est bien dosé, les personnages attachants, et on sent que le jeu a été conçu avec amour. Mais voilà, la bonne volonté ne suffit pas toujours. Quand le gameplay stagne et que l’exploration peine à captiver, l’expérience devient plus laborieuse qu’agréable.
Le plus gros point noir naquis surtout du fait qu'ils se sont mal servis de leurs inspirations de bases et qu'au final, il n'arrive pas à se démarquer de Paper Mario, en nous rendant une pâle copie de cette licence, sans en comprendre son intérêt.
Je suis allé au bout, par curiosité, en espérant un regain d’intérêt, un twist qui viendrait relancer l’aventure. Mais rien de tout ça n’est vraiment arrivé. J’en ressors avec une impression mitigée... Un jeu qui a du charme, une direction artistique réussie, mais qui manque de profondeur et de variété pour réellement marquer.
Si vous cherchez un petit simili-RPG léger, sans prise de tête, avec une esthétique soignée et une ambiance bon enfant, Born of Bread pourrait vous occuper. Mais si vous espérez une aventure qui renouvelle sans cesse son gameplay et qui vous tiendra en haleine de bout en bout, vous risquez de vite en faire le tour.
Un jeu qui sent bon la ion, mais dont la recette manque encore d’un ingrédient essentiel pour en faire un plat mémorable.