"Eh les mecs ! Et si on ajoutait un mode scénario à Tétris ?"
C'est sans doute une réflexion de ce type qui a lancé le début du développement de Catherine. Et si on serait tenté de se moquer d'eux en se disant que ce genre de chose n'a aucune chance de plaire, nous sommes très vite surpris par le résultat final. Car Atlus a réussit à créer un univers étrange, à marier un gameplay principal de puzzle avec des phases de dialogues/RPG et de gestion de l'humain. Ces dernières sont très pauvres et linéaires mais l'histoire est assez intéressante pour qu'on n'attende finalement plus qu'elles.
Vincent est un trentenaire moderne. Maqué avec la jolie Katherine, elle se lasse un peu de leur relation habituelle et aimerait er un cran au dessus : le mariage. Lui qui aimerait rester un éternel adolescent se refuse à s'enchaîner même avec la fille avec qui il se voit er sa vie. Perdre sa liberté lui est inacceptable. C'est sans doute à cause de cette vision de l'avenir effrayante qu'il va tromper sa copine avec la charmante Catherine. S'en suivent des dialogues sur l'importance de la fidélité, les conséquences du mariage, l'envie d'avoir des enfants etc. Comme tous ces problèmes le hantent, la nuit, il cauchemarde qu'il doit escalader une tour et pousser des blocks pour monter plus haut, encore plus haut, toujours plus haut.
Ce sont ces phases d'ascension qui sont le gameplay principal. Simple, Vincent doit tirer et pousser des blocs, s'accrocher aux rebords de ceux ci pour évoluer dans un "couloir vertical en 3d isométrique". Il se crée des escaliers, évitent les blocs dangereux et parfois doit le faire dans un temps ridicule car un boss gigantesque et terrifiant le poursuit. Tous les puzzle game ont des gameplay simples. Tous essaient d'avoir également une prise en main efficace. Pas Catherine. La vue isométrique est parfois une plaie. L'inversion parfois de commandes lorsque Vincent se retourne est particulièrement désagréable et il arrive souvent de pousser un bloc sans le vouloir juste parce que l'on veut aller trop vite (heureusement une touche "annulation du dernier mouvement" existe). Des défauts un peu frustrants d'autant que le jeu est loin d'être simple. Tout le monde conseille de jouer le jeu en "Facile" tant les modes suivants sont à devenir fou. Et même le mode Easy est loin d'être une sinécure. Je me suis rapidement retrouvé à er les stages le plus rapidement possible pour découvrir la suite de l'histoire. C'est l'univers glauque, la justification de ceux là, l'influence de mes réponses sur les réactions de Vincent qui m'intéresse, l'évolution de sa relation. Pas tellement le coeur du jeu : le gameplay.
Et c'est bien dommage car même si la promo du jeu insistait énormément sur le côté subversif des héroïnes, sur le charme de ces dernières et sur le morbide, Catherine reste un puzzle game "alakon" qui est loin de procurer l'addiction d'un tétris, bejeweled ou le très récent Candy Crush.