J'ai beaucoup aimé les deux premiers Dead Rising sur Xbox 360, j'ai moins aimé le troisième volet sur Xbox One, et je craignais fort que ce quatrième épisode ne soit celui de trop. A ma grande déception, c'est le cas : ce Dead Rising 4 est techniquement daté, et surtout a sacrifié une bonne partie de ce qui faisait le charme de la série.
Ramener Frank West était une bonne idée (c'est le visage de la série, et ses deux remplaçants n'ont jamais été a la hauteur), et le faire revenir a Willamette aussi. Un retour aux sources qui laissait présager un délire encore plus barge. Mais fini les adversaires charismatiques, les psychopathes aux profils si différents et qui apparaissent par surprise sur la map : DR 4 est d'une vraie fadeur, beaucoup moins drôle et fou que ses prédécesseurs. Un épisode très convenu qui est sauvé par un Frank West toujours aussi attachant en héros sarcastique à l'extrême, a qui on veut mettre une claque en lui disant merci. L'histoire, ça reste de la série B correct, mais sans la galerie de personnages, ça ne fonctionne pas aussi bien avant, et tout parait bien fade quand on arrive au bout de la dizaine d'heures du mode histoire (en plus, l'absence de psychopathes et de fins alternatives ne donnent pas envie de continuer a jouer après la scène de fin...).
Dans le fond, Dead Rising 4, mais manette en main, c'est toujours marrant de défoncer des centaines de zombies avec des armes plus aberrantes les unes que les autres. Le gameplay n'a pas bougé d'un iota, ça m'en rendrait presque nostalgique mais a part l'exosquelette (un ajout assez marrant), il n'y a rien de nouveau sous le soleil : il n'y pas eu beaucoup d'efforts pour donner un coup de frais a la saga, qui va sans doute s'achever avec cet épisode.
Dead Rising 4 reste un jeu amusant quelques heures, mais il n'a plus le grain de folie et ne procure pas autant de fun que ce qui faisait mon appréciation de jeu zombifique. Ça pourrait bien être le dernier épisode, que ça ne me ferait malheureusement ni chaud ni froid...