Sorti il y a maintenant deux ans sur le XLA et plus récemment sur Steam, Dust An Elysian Tail débarque enfin sur Playstation 4 par le biais du Playstation Plus, l’occasion pour moi de tâter enfin au titre de Humble Hearts. Dans la peau, ou plus précisément dans le pelage de Dust, un épéiste amnésique en quête d'identité, le joueur devra croiser le fer avec moult adversaire pour lever le voile de mystère qui entoure son é.
Outre sa narration, le plus gros point fort du titre réside naturellement dans sa somptueuse réalisation. Dès les premiers instants, Dust émerveille en effet par son éblouissante 2D, panoramas et personnages profitent d’un véritable travail d’orfèvre et même si on n’atteint pas le degré de précision ahurissant d’un Muramasa Rebirth, le titre n’en demeure pas moins sublime. Les animations sont elles aussi irablement léchées et confèrent une impression d’évoluer dans un véritable dessin-animé. Ce constat est d’autant plus impressionnant lorsqu’on sait que l’intégralité du jeu a été chapeauté par une seule personne (en dehors des doublages, du soundtrack et du scénario), bluffant. Cette version Playstation 4 propose une résolution de 1080p balancée à 60fps (quasi) imperturbables, du tout bon pour quiconque n’ayant pas eu la chance de le parcourir sur le XLA ou sur Steam.
J’ai volontairement cité en amont l’excellent Muramasa Rebirth car Dust s’en approche non seulement dans la forme mais également dans le fond. Le soft de Dean Dodrill s’apparente en effet fortement au joyau de Vanillaware dans son système de combats. Vifs, incisifs, nerveux, ces derniers se montrent particulièrement pêchus et m’ont inévitablement renvoyé aux joutes de Momohime et de Kisuke sans pour autant les égaler. Coups rapides mais faibles, coups puissants mais lents, esquives, parades en laissant une touche appuyée, la filiation entre les deux jeux a été inévitable à mes yeux.
Dust se détache toutefois de son cousin nippon qui ne proposait pour ainsi dire que des joutes sanglantes en proposant une dimension exploration assez poussée basée sur une progression façon Metroid. Certaines parcelles des niveaux ne seront ainsi accessibles qu’en ayant débloqué tel ou tel pouvoir, de quoi faire revenir le joueur pour arpenter les niveaux de fond en comble. A la croisée du beat’em all et du RPG Dust An Elysian Tail propose également un système d’expérience et de points de compétence à assigner ainsi que toute une flopée de quêtes annexes à accomplir. Rien de fondamentalement révolutionnaire mais ces ajouts ont le mérite de venir rompre le schéma habituel des beats classiques.
Féérique, riche et doté d’un système de combat solide (bien qu'un tantinet limité sur la longueur), Dust An Elyian Tail s'avère être une franche réussite. Même si le soft n'est évidemment pas exempt de tous reproches ( les mêmes schémas de progression viennent inlassablement se répéter en dehors de quelques quêtes, la lisibilité des affrontements est parfois mise à mal... ) le jeu de Dean Dodrill est non seulement un joli tour de force mais aussi et surtout un joli titre à parcourir.
