FromSoftware, bien habitué à souvent répéter une même formule sans vergogne, propose ici une nouvelle déclinaison de sa série phare de l’époque : King’s Field. Derrière son statut de premier RPG de la PS2, Eternal Ring reprend les bases instaurées par son aîné tout en y incorporant de subtiles différences.
Bien plus accessible que les précédents Action-RPG du studio, Eternal Ring est un titre linéaire où le joueur est amené de donjon en donjon pour récupérer 4 pierres magiques. Rien d’extravagant dans son scénario, le jeu se plie à un classicisme, éculé certes, mais acceptable. La narration étant en retrait tout le long de l’aventure, uniquement ponctuée de rares scènes de dialogues.
Si son récit peine à captiver, la présentation visuelle, elle aussi, manque clairement de finesse. Ressemblant bien plus à un jeu PS1 légèrement boosté qu’à un jeu nouvelle génération. FromSoftware, encore en phase d’apprentissage sur le hardware de la PS2, livre une réalisation graphique modeste qui n’exploite pas pleinement le potentiel de la console.
A contrario, la jouabilité bénéficie d’améliorations notables. Eternal Ring se révèle nettement plus souple à manier que les précédents King’s Field. Avec un gameplay centré autour d’un système de création d’anneaux. En acquérant des gemmes élémentaires (eau, feu, vent, terre, lumière et ténèbre), sur les ennemis, il est possible de créer un peu plus de 80 anneaux différents, tous avec des effets distincts, allant de la simple boule de feu à l’invocation de dragons. Ce système sublime le jeu et réussit à apporter un peu de fraîcheur dans un RPG mollasson. Facilitant grandement les combats tout en gardant un certain challenge.
Malheureusement, Eternal Ring laisse une impression mitigée. En dépit des idées intéressantes qu’il apporte, l’ensemble manque de finition pour réellement briller. S’apparentant davantage à un prototype d’Action-RPG pour la PlayStation 2 qu’une expérience à part entière. Il en reste pourtant un témoignage des débuts de FromSoftware à l’aube de la PlayStation 2.