Le jeu a mal vieilli. (Cette intro de foufou.)
Il est tout bonnement impossible de faire de mauvaises déductions ou d'oublier des actions importantes parce que l'histoire ne peut avancer sans LES bonnes réponses ; je n'ai donc jamais eu l'impression d'être un véritable Sherlock Holmes pendant ces neuf heures de jeu, je me suis contentée d'être une souris qui clique sur tout ce qui brille. Les déductions sont du reste étranges, parfois confuses, souvent dues à la chance. Seuls les énigmes et les casse-tête m'ont absorbée : le niveau de difficulté est généralement bien dosé (il y a une énigme qui m'a pris trente minutes — pour équilibrer, d'autres sont très simples). Je questionne également l'intérêt de nous faire changer de personnage (il faut parfois incarner le Dr Watson l'espace d'une minute, ou encore un chien renifleur qui mène tout droit à la forge d'Héphaïstos — pire age du jeu nº 1).
Là où le bât blesse vraiment, c'est avec les dialogues, qui sont trop nombreux, trop présents, en plus parfois impossibles à sauter. J'ai beau être une lectrice assidue, j'ai fait avance rapide dans presque toute la deuxième partie parce que le scénario devient vite rocambolesque, il arrive un tas de trucs improbables — en plus, Sherlock Holmes est une ordure ! ça meurt autour de lui, et il s'en fout royalement.
Bref, c'était assommant (vraiment, vraiment très leeeeeeeent), moche, répétitif, souvent frustrant (j'ai erré cinquante ans dans certains lieux — fête foraine élue pire age du jeu nº 2 — avant de trouver où cliquer).
Et je l'ai fait deux fois juste pour débloquer tous les succès. Parce que forcément, il m'en manquait un. Et forcément, impossible de le récupérer simplement en chargeant les sauvegardes automatiques. Sauvegardes qui parfois ne fonctionnent pas. Quand ce n'est pas le jeu qui s'arrête de lui-même.
Ne faites pas comme moi. Ne le lancez même pas.