J’étais encore bien accroché à Infinite Wealth, dont j’avais adoré la folie douce et l’équilibre entre le fond et la forme.
Et là, bim, ce spin-off historique. J’étais pas forcément chaud, et pourtant… il a réussi à me ramener cette petite étincelle. Pas aussi vive, pas aussi explosive, mais présente.
Le jeu reste dans la lignée de la série, des personnages hauts en couleur, des moments délirants, un sens du rythme parfois bancal mais toujours sincère, et surtout cette capacité à proposer un monde vivant où on prend plaisir à se balader, même si c’est pour des quêtes secondaires complètement absurdes.
Mais cette fois, il y a un truc qui coince. Peut-être parce qu’on commence à connaître la formule par cœur.
Le recyclage est visible, parfois un peu trop. Les mini-jeux ? C’est mignon, mais c’est pas fou. C'est appréciable et c'est en les pratiquant à notre rythme qu'on va améliorer notre équipement et notre équipages... Cependant, ils manquent de ce petit polish qui pourrait les rendre vraiment funs. Domage et assez triste, quand certains ne sont déjà que du recyclage du jeu précédent.
Et au final, c’est un peu le problème de tout le jeu, ça donne envie, mais ça ne va jamais au bout.
On s’amuse, on s’attache, mais on voit vite venir la limite. On en fait le tour plus vite qu’on ne le voudrait, et c’est dommage, parce qu’on sent que le potentiel est là.
Car le titre en lui même a proposer quelque chose qui m'a bien tenu scotché à la manette!
On est une bande de quarantenaire fou, jouant aux pirates, avec d'autres dingues qui jouent aussi aux pirates et on vit une petite aventure... Dont on voit assez vite le bout malheureusement. Pas seulement via l'avancé de l'histoire, mais surtout via les mécaniques, qu'on commence à très vite améliorer à leurs maximum et ça fait que le jeu conserve cette aura de "démo prémium?".
Ceci dit, il serait injuste de bouder son plaisir. Parce que malgré tout, l’aventure fonctionne. C’est agréable, bien rythmé, et ça a toujours cette patte narrative propre aux Yakuza/Like a Dragon. Entre la sincérité d'hommes paumés dans un monde en crise et la folie furieuse d’une chorale de pêcheurs ou d’un combat de poules samouraïs.
On e d’une scène poignante à une séquence absurde en l’espace de cinq minutes, et, contre toute attente, ça fonctionne.
Encore une fois, j'ai eu des fou rire, sur l'histoire, mais aussi en jeu!
Après avoir préparé tout un équipage, pour affronté un seigneur corsaire, j'aperçoit dans la foule, des ennemies en mauvais cosplay de ninja et quelqu'un dans mon équipage, qui avait ramené un velo... Sur une plage, pour se mettre sur la gueule...
Imaginez le tableau, c'est juste l'un des meilleurs représentant de ce que le jeu vidéo Japonais a à fournir!
Alors oui, j’aurais aimé un peu plus de contenu, un peu plus de prise de risque aussi...
Mais au fond, je ne regrette pas. Pirate Yakuza, c’est pas le jeu qui va marquer autant que ses grands frères, mais c’est un bon compagnon de route, une sorte de petite bulle à visiter entre deux gros titres.
Et franchement, parfois, c’est tout ce qu’on demande.