OneShot est un de ces jeux qui aiment jouer avec les codes - assez littéralement pour le coup - et qui n'a pas besoin de grand chose pour marquer les esprits, mais uniquement de maîtrise et d'ingéniosité.
OneShot brise le quatrième mur, de A à Z, tout au long de ses péripéties, il est difficile de compter le nombre de fois où on nous rappelle que l'on n'incarne pas Niko, le petit personnage qui doit amener le Soleil jusqu'à la Tour, mais qu'on l'assiste, qu'on le guide. Niko nous parle, le jeu nous parle, d'autres personnages peuvent s'adresser à nous de manière peu conventionnelle. Nous n'incarnons pas un personnage, nous nous incarnons nous-même, voilà une différence qu'il est important de noter par rapport à nos petites habitudes de RPG, et qui transforme l'expérience OneShot en quelque chose d'unique, et sortant du lot.
Unique, c'est le terme approprié pour parler de ce jeu, d'ailleurs, puisque, comme dit dans l'intitulé de cette critique, vous n'avez qu'une seule chance pour sauver le monde. Il n'y a pas de sauvegarde, le seul équivalent que vous aurez, c'est les ages au lit de Niko, qui a bien besoin de se reposer de temps à autres à force de courir partout et de se remuer les méninges, et à la fin du jeu, et bien c'est la fin. En principe, il n'y a pas de retour possible. L'histoire que vous avez vécu, les choix que vous avez fait, sont définitifs.
Ou pas. En réalité, il est possible de revenir en arrière à la fin du jeu. Cela débloque le succès "Retour", et qui plus est, vous permet de vivre une expérience différente, voire très différente. Cependant, comme à son habitude, le jeu ne vous laisserait pas faire ça juste comme ça, d'une simple pression de bouton. Non, il faudra continuer d'utiliser votre tête et trouver où chercher, quoi faire, pour supprimer cette sauvegarde et revenir en arrière, mais attention aux conséquences de vos actes.
C'est un jeu intelligent, malin dans ses façons d'interagir avec vous, dont l'histoire est intéressante. Si le gameplay est un peu mou, peu importe, on se laisse facilement emporter dans cet univers, on s'y attache, et on veut le sauver.