Orcs Must Die ! est un mix de TPS et de Tower Defense. Dans la peau du dernier défenseur de la Faille, mais surtout du plus mauvais d'entre eux, on doit lutter contre plusieurs vagues d'orcs successives. Terriblement seul face aux peaux vertes, on peut néanmoins compter sur une quantité impressionnante de pièges à placer dans notre forteresse.
Le jeu est bien fini techniquement, très fluide et, chose assez rare pour être soulignée, dénué de bugs. Artistiquement, par contre, c'est très frileux. Le travail est correct, mais la représentation des hordes orcs se montre trop classique, au même titre que le donjon, tout ce qu'il y a de plus standard. Le héros lui même possède peu de personnalité visuellement parlant. Qu'importe, la thématique est plutôt bien traitée et l'humour des dialogues et des animations rattrape ces petits défauts.
Ce qui m'a le plus gêné c'est que la partie action, décevante, soit privilégiée sur la partie réflexion. Ceci dit, cette dernière n'est pas non plus des plus réussies : la campagne de base, sans grand challenge, peut se terminer en se reposant quasi uniquement sur les 2-3 pièges les plus puissants. En fait, la plupart des 24 cartes/tutoriels proposées sont minuscules et laissent peu d'espace aux options tactiques. Ceux qui ont déjà joué à un tower défense risquent d'être surpris par le manque de profondeur du jeu. Le pire, c'est que ce système favorise les tactiques de défense sur un seul point, ou sur deux points reliés par un téléporteur. Du coup, on ne se déplace pas beaucoup, l'expérience se révèle très statique.
Avec un jeu statique on aurait pu espérer un bon shooter, mais ce n'est pas le cas. La partie action, pas assez diversifiée, se montre trop vite lassante. Le tir à l'arbalète, arme principale, est aussi aisé à maîtriser qu'ennuyeux à jouer une fois qu'on a trouvé le rythme pour faire des séries de headshots. Les trois sorts amènent un peu de variation, mais c'est bien peu.
Finalement, je lui trouve peu d'intérêt sur le long terme (hormis un massacre gratuit pour le fun). Dans un genre proche, j'ai préféré Sanctum, déjà pour la présence du multijoueur et surtout pour le challenge plus tactique qu'il proposait que ce soit dans les déplacements ou la construction du labyrinthe.