Ra-Ra-Razputin

Ne vous fiez pas aux apparences : Psychonauts, sous son design cartoon et bien que les personnages soient presque tous des enfants, est très mature et intelligent. Comme quoi il n'y a pas besoin de donner dans le violent, le sexy ou même le réaliste, pour faire un jeu "adulte" (adulte entre guillemets hein, ça reste tous publics).

Pour ce qui est du gameplay, c'est du plateforme-aventure avec un nombre raisonnable de pouvoirs psychiques pour pimenter le tout. Télékinésie, pyrokinésie, lévitation, invisibilité... Les combinaisons sont nombreuses et il faudra savoir lesquelles utiliser selon le type d'ennemi. Les divers pouvoirs sont tous plutôt bien exploités et donnent lieu a un peu de stratégie dans les combats.
Le point noir : sur la fin, certaines phases de plateforme sont HORRIBLEMENT chiantes et laborieuses, notamment à cause de la caméra qui foire de temps à autres. C'est ce qui m'a fait enlever un point à la note (oui, sinon j'aurais mis 10), parce que j'ai vraiment ragé sur ces ages inutilement pénibles.
Mais hormis cette faiblesse, le jeu est assez bien équilibré dans son ensemble, et le level design est très astucieux et plaisant à parcourir. Cela est dû notamment à la variété des environnements que l'on parcourt, et qui ont chacun leur identité visuelle propre.

Ce qui nous amène à l'univers et au scénario, qui font toute l'originalité de Psychonauts. On incarne Raz, un jeune fugueur doué de pouvoirs psychiques venu au camp de vacances de Whispering Rocks pour devenir un vrai soldat de l'esprit. Notre terrain d'entraînement : les psychés des coachs, qui ont, soit dit en ant, des personnalités exquises (Milla et Sasha <3).
Les différents esprits que l'on parcourt sont si divers et si appropriés que cela tient du génie. Chacun a été pensé comme un univers à part entière, tenant compte de la personnalité et du é du personnage que l'on explore - car ce sont bien les personnages eux-même dans lesquels on se promène. On aura grand plaisir à les parcourir et à y revenir, au moins pour collecter tous les coffres mentaux dans lesquels on peut découvrir leurs souvenirs, des fragments de leur vie.
C'est notamment là que réside la composante mature du jeu. S'ils sont parfois drôles et joyeux, certains de ces diaporamas de souvenirs peuvent être complètement dramatiques et aborder des thèmes aussi sérieux que le suicide ou la maltraitance faite aux enfants. La richesse et la complexité des esprits des personnages, déjà visibles en parcourant les niveaux, se trouvent encore complétées par ces bonus, que je conseille vivement de collecter.

A part ça, le chara design est géant, les dialogues brillants et souvent très drôles, les personnages adorables et JE VEUX UN PSYCHONAUTS 2.