Que j'aime le suspense, surtout écrit, cette montée progressive de la tension, cette curiosité lancinante qui, mêlée de doutes et d'interrogations, fait parfois s'arrêter le temps.
Et bien ici il n'y en aura pas. RE 2 définit qualitativement selon moi le modèle universel d'une suite. C'est un monstre vidéo-ludique.
Et pourtant...
Pourtant, la tâche était ô combien ardue pour Capcom après ce premier épisode d'anthologie et déjà légendaire. Mais avec ce 2e opus, la licence allait prendre une réelle dimension historique.
Donc oui, 1998 fut l'année où l'équipe de de football a été sacrée championne du monde mais avant tout, 1998 fut pour moi l'année de sortie de la suite du jeu qui m'avait le plus marqué dans mon adolescence (j'aime pas le foot :p).
Centré autour de Léon Scott Kennedy et de Claire Redfield (sœur de Chris, héro du 1er volet), le scénario de RE 2 allait approfondir de manière très substantielle l'histoire posée par le 1er.
Après le virus T, c'était au tour du virus G de faire des siennes. Et les développeurs ont multiplié les nouveautés dans cette suite. A commencer par le zapping system qui permettait de finir un scénario A et de le refaire en version B en pouvant vivre les évènements d'un autre point de vue.
On a aussi vu entre autres l'apparition des lickers, de Tyran 103 (qui plantait les bases du personnage Némésis dans RE 3), et de boss bien plus impressionnants que le timide Tyran.
Le scénario bien qu'assez simple sur le pitch de base, s'étoffe petit à petit et commence à tisser une toile qui va faire office de solide berceau pour l'intégralité de la série et notamment des épisodes très riches comme Code Veronica par la suite.
On découvre donc l'histoire de William Birkin scientifique créateur du G virus, mais également l'histoire d'Ada et John.
Techniquement très abouti à l'époque, Capcom avait déjà su tirer une très grande partie des ressources de la console, leur permettant de ré-utiliser le même moteur et les mêmes modèles 3D pour RE Némésis, deux ans plus tard.
Le gameplay avait peu évolué, s'assouplissant un peu du fait de ce regain d'action, mais restait toujours aussi efficace.
Ma seule frustration pour ce jeu aura finalement été de le finir si vite, car même si du fait du zapping system on dispose de 4 scenarii, l'aventure s'engloutit à vitesse grand V, et ce n'est pas les 3 mini-jeux déblocables à la fin (gameplay survivor où il fallait achever une portion de jeu avec peu ou pas de munitions sans item à ramasser) qui rallongerait bien la durée de vie.
J'avais durement patienté pendant deux ans pour donner une suite à ce plaisir intense de 1996, et voilà que ça recommençait...