Ruiner par MacCAM

Sur le papier, Ruiner avait tout pour me plaire. Ambiance cyberpunk sombre, une bande EDM irréprochable, twin-stick shooters nerveux avec une touche de Hotline Miami… en l'état, même si j'ai beaucoup aimé l'expérience, j'en ressors tout de même déçu.
Au niveau du gameplay déjà, ça reste plutôt brouillon et imprécis, que ce soit au pad ou au clavier/souris : avec le pad, on tire souvent à côté de l'ennemi ; avec le combo c/s, ce sont les déplacements qui demeurent balbutiants, en plus de devoir systématiquement switcher entre l'arme à distance et celle au corps-à-corps, alors qu'au pad, ce même changement se fait automatiquement.
C'est d'ailleurs plutôt répétitif. Le jeu a beau nous laisser la possibilité d'attribuer (et de réattribuer) les points d'expériences comme bon nous semble (spécialement car lors de quelques rares ages on doit utiliser des compétences bien spécifiques), on finit toujours par jouer de la même façon, la faute notamment à des ennemis bien trop proches les uns des autres. Même les décors sont répétitifs en fait. Sur les trois niveaux explorables, le 2 et le 3 se ressemblent beaucoup trop par moment. Entre ça et le gameplay, on se fait chier une fois arrivé vers la fin du coup.
Sinon, le scénario est cryptique, pas forcément très intéressant non plus… c'est pas nul non plus, mais on a déjà vu mieux dans le genre. En tous cas, ce n'est pas très original.
Malgré ces défauts, j'ai quand même pris beaucoup de plaisir devant Ruiner. Notamment lors de ces deux premiers actes… mais on ne va pas se le cacher, le fait que je sois le public cible joue beaucoup. Ça manque de fignolage un peu partout en fait, à tel point qu'à certains moments on se demande ce que les dév' ont voulu faire. Par exemple, il y a une sorte de hub avec des quêtes secondaires par lequel on e entre chaque niveau… mais ce hub en question est rikiki et les quêtes secondaires sont au nombre de trois… mouai… Bon après, histoire de terminer sur une note plus « positive » (d'une certaine façon), le créateur du jeu s'est occupé des combats de The Witcher 2 (mouai) et à surtout conçu l'effroyable Dying Light… on partait de loin d'une certaine manière.
Après, ça se termine en 6 heures, vous ne perdrez pas grand-chose à l'essayer sachant que, encore une fois, c'est seulement une fois arrivé en 2/3 du jeu que ça perd réellement en intérêt. Les plus gros fans du titre, eux, auront en plus de ça un mode arène, un contre-la-montre et un new game + pour faire durer le plaisir encore plus longtemps.