SpaceChem est un puzzle game proposant une vision mécaniste de la chimie : on y assemble et désassemble atomes et molécules sur des sortes de chaînes industrielles. Le modèle n'a aucune pertinence scientifique et ne s'en cache pas, par contre il sert irablement le jeu.
Les casses-têtes, très bien pensés, nous invitent à définir les algorithmes de chaînes d'assemblage à l'aide d'opérateurs basiques et sous la contrainte d'un espace de jeu restreint. Ce sont des mécaniques de gameplay classiques mais diablement efficaces, rehaussées de quelques subtilités liées à la thématique : fusion, fission, double et triple liaisons...
Une fois qu'on a réussi à obtenir la molécule demandée, le puzzle n'est pas terminé pour autant, le vrai challenge vient de l'optimisation de la chaîne pour obtenir le meilleur score. Là, on trouve deux écoles : la diminution du nombre minimum d'opérateurs ou la réduction du nombre de cycles nécessaires à l'accomplissement de la tâche. De quoi se ronger l'encéphale quelques heures de plus. Au final, il n'y a pas de meilleure récompense que de voir notre belle mécanique huilée tourner à la perfection, sans accrocs. Je vous avoue qu'il m'arrive de relancer un niveau juste pour contempler des ballets d'atomes qui m'ont coûté plus d'une poignée de neurones.
Le seul petit bémol à mon sens (hormis le tutoriel mal conçu qui n'incite pas à jouer) est un certain laxisme dans la validation des molécules. Le jeu valide le bon nombre d'atomes et le bon nombres de liaisons moléculaires, mais pas la conformation spatiale. SpaceChem n'est pas à une entorse à la science près, et finalement, cela permet une plus grande variété de solutions dans les puzzles, mais allez savoir pourquoi, ça m'a un peu gêné. Ca doit être mon côté geek.