Pur jeu d'infiltration, Styx bénéficie des mêmes atouts des jeux de ce genre et souffre des mêmes défauts. Alors qu'il est jouissif d'envahir un endroit sans se faire voir, j'ai toujours du mal à trouver la cohérence dans les jeux qui nous permettent de tuer tout le monde en mode ninja sans que cela n'alerte les gardes de la pièce d'à côté. Car c'est bien comme ça que je joue. Plutôt que de chercher l'angle parfait et le timing idéal pour traverser un endroit, j'ai tendance à suivre la ronde des gardiens afin de mieux les trucider dans un coin sombre. Et si un collègue voit le corps, qu'à cela ne tienne, il me suffit de me glisser derrière et de lui trancher également la carotide (pour parfois me faire des tas de cadavres de tous les gardes de la pièce). Et c'est bien à cause de cette cohérence un peu trop chahutée que j'ai du mal à jouer à Styx sur toute sa longueur. Car justement, ce jeu est bien trop long. 7 missions constituées chacune de 4 niveaux, c'est beaucoup trop long pour ce jeu et vu le nombre de joueurs qui ont obtenus les trophées aussi simples que "faire la mission 7", je ne suis pas le seul à avoir jeté l'éponge avant la fin.
Si encore le level design était réinventé à chaque niveau, histoire de nous tenir en haleine. Mais non... toujours les sempiternelles mêmes choses. Deux trois piliers à grimper pour er au dessus ou bien un age secret dérobé ou des caisses et murets prêts à dissimuler notre avancée. Il aurait mieux valu concentrer le gameplay sur une bonne douzaine d'heures, le renouveler constamment plutôt que de faire des bêtes niveaux certes bien pensés car traversables de plusieurs façons différentes mais tous tellement identiques en même temps. Le jeu nous pousse parfois même à refaire certains d'entre eux dans l'autre sens ou avec d'autres types d'ennemis... Styx prouve qu'une bonne mécanique ne suffit pas à faire un bon jeu, tout repose dans le level design. Si l'on est un peu frileux de ce côté là, on n'arrivera jamais à faire un bon jeu. Juste un jeu généreux qui ne plaira qu'à une poignée de joueurs, conciliants avec ce syndrome de répétitivité qui va assommer une grande majorité des autres.