Difficile de ne pas être un minimum intrigué par ce qu'offre SUPERHOT : son concept est assez génial et artistiquement, son style minimaliste en envoie pas mal. Mieux encore : derrière les trailers d’ersatz de Matrix se cache même un scénario plutôt intéressant, original dans son fond comme dans sa forme. Malgré tout, SUPERHOT prend son 6 et n'a pas a s'en plaindre.
Pourquoi ?
Une très désagréable sensation de rester sur sa faim une fois le titre terminé. Qu'on soit clair : je ne parle même pas de sa durée de vie. Je peux parfaitement accepter que le jeu repose en grande partie sur son mode endless et ses défis. Ce qui me dérange davantage c'est le manque de renouvellement qui se fait sentir... un comble étant donné que le jeu se termine en 1h30. L'idée que le temps n'avance qu'avec notre personnage, aussi géniale soit-elle, ne suffit pas à en faire un jeu intéressant. A la limite, ça aurait pu er avec un level design particulièrement inspiré mais ici, ce n'est pas le cas. On notera cependant l'ajout d'un swap de position avec les adversaires. L'idée est bonne, et c'est bien la seule chose qui vient ajouter un réel intérêt au titre si on veut l'aborder en pensant scoring. Cette optique de jeu se heurta néanmoins à une hitbox plus que critiquable... Sérieusement, j'ai pas eu de chance ou c'est parfois limite honteux ?
Et que dire de l'ambiance sonore ? Il n'y a aucune musique, je trouve que c'est un choix particulièrement discutable sur un jeu qui aurait gagné à se voir doté d'un petit côté frénétique et prise de risque à gogo à l'aide d'une musique sympa. Là, c'est presque mou. Un comble sur des scènes où je n'avais qu'une envie : m'écouter la BO de Matrix.
A vrai dire, je suis même content que le jeu se termine aussi vite, j'en garderai un souvenir plutôt positif, 6h00 de ça et ça aurait été les réminiscences d'une purge.