2017, l'odyssée dans l'espace

Tacoma est un petit jeu indépendant (mais aussi une ville dans l'état de Washington) développé par Fullbright faisant partie de la catégorie Walking Simulator et se voulant donc très orienté sur la narration et la contemplation.

Sur ces deux points, on ne peux que confirmer le talent qu'a eu la petite équipe de Tacoma. D'un côté, les graphismes et l'environnement générale sont réussis et donnent un ton très SF. La station est cohérente, rempli de détails qui confirment la vie à bord de celle-ci. Si la direction artistique ne casse pas des briques et montrent un vaisseau SF somme toute classique, cela ne nuit pas à l'ambiance générale et renforce même l'histoire du à la fonction de cette station.

L'histoire, et la narration de manière générale, est assez fine et bien amené (facile quand on est amis avec les gars de Campo Santo, le studio derrière Firewatch). A la narration environnemental (les papiers et autres objets que l'on récupère dans le vaisseau) qui permet de renforcer certains points de scénario et d'ajouter à la vie du vaisseau, s'ajoute une narration ludique sous la forme d'enregistrement en 3D. Ceux-ci sont le cœur de l'histoire et permettent de découvrir ce qu'il s'est é dans la station Tacoma. On notera une légère ressemblance avec ce que fait mieux le magnifique Return Of the Obra Dinn dans ces capsules temporels que l'on remonte pour comprendre l'histoire.

Si le gameplay est en berne, il reste quand même présent de manière discrète pour ouvrir certaines portes et endroits verrouillés ainsi que pour s'am avec les différents objets de la station. Je mentionnerai aussi en bonus les musiques du jeu qui sont très réussis et rajoute pas mal à la contemplation de cette station déserte.

En somme, ce petit jeu faisable en 2-4h est très sympathique, arrivant à conclure juste avant d'en devenir lassant. Malgré son gameplay un peu faiblard que d'autres trouverons rédhibitoires, je ne peux que vous conseiller cette petite expérience narrative. Il faut parfois se laisser aller un peu et quoi de mieux que de le faire en apesanteur (et je vous laisse la chanson dans la tête en prime) !