Oh oui je suis un vieux con nostalgique, j'ai détesté voir toutes les séries de ma jeunesse er en 3D, repenser leur formule, perdre leurs âmes même quand les jeux valaient le détour ...
Heureusement, si je suis un vieux con je ne suis pas suis pas tout seul puisque Nintendo, conscient de l'aura et de sa maîtrise des anciennes formules sait s'adresser régulièrement et directement à mon coeur avec plus ou moins de réussite et d'innovation au sein de ses vieux pots.
Concernant Zelda, la classique vue de dessus n'a jamais été complétement oubliée sur consoles portables ; Cependant la patte Aonuma privilégiant l'exploration aux différents donjons (souvent trop rares !) tout en conservant paradoxalement une grande part de dirigisme gâchait un peu la fête sur Minish Cap, ait dans Phantom Hourglass ... et saoulait gravement dans Spirit Track.
A link Between World fait table rase de tout ça, il reprend les choses là où la série les as laissées en 1991 pour notre plus grand bonheur, c'est à dire que nous avons à faire :
- A un Zelda rythmé avec très peu de blah blah, enfin !
- A un Zelda court en conséquence, même en prenant son temps
- A un Zelda riche pourtant ! Chaque moment d'exploration vous recompenser en rubis, quart de coeurs et améliorations d'armes. C'est assez dingue comment le jeu vidéo moderne a oublié à quel point la récompense est la clé du plaisir et ce Zelda là sera généreux avec vous !
A mon sens cette formule a toujours été la meilleure de la série, faites l'expérience jouez-y 3 ou 4 heures faites le point sur tout ce que vous avez fait dans cet épisode (ou dans A Link To The Past) et comparez à ce que vous auriez fait dans le même temps sur Skyward Sword ... impressionnant non ?
Au niveau de gameplay les Zelda se sont toujours consruit sur des dualités : par exemple d'échelles dans Minish Cap, d'animalité/humanité dans TP, enfant/adulte dans OoT, de lumière et ténèbre bien sûr dans ALLTP. Cette dernière dualité revient évidemment dans cette suite directe, mais de façon un peu bridée puisqu'on ne parcourt pas le monde des ténèbres comme cela, il faudra systématiquement reer par les failles du monde d'Hyrule pour atteindre les différentes zones de la carte de ce monde désormais baptisé Lorule.
On se sent un peu bridé, mais la vraie dualité de ce Zelda là ne se situe plus entre ces deux mondes mais bien entre la vue du dessus et le pouvoir inédit de cet épisode consistant à se fondre sur les murs, mécanisme au centre de l'exploration extérieure et de nombreuses enigmes. Son utilisation est en tout cas aisée et très réussie.
Bref on a la meilleure recette pour un Zelda, quelques ingrédients de gameplay inédits ... mais qu'en est-il de la forme ?
Créativement, le jeu nous fait parcourir un univers connu, très bien reproduit avec les technologies de notre époque. Pour moi l'effet nostalgie fonctionne à 200%, avec des musiques remixées qui font sourire des oreilles. Le jeu est très propre et joli pour les yeux sans se présenter comme le titre qui va arracher les trippes de la 3DS soyons aussi honnêtes.
Alors oui les râleurs pourront dire que tout celà est bien fainéant et tant pis pour eux si ça leur gâche le plaisir. Et oui, on perd une occasion retrouver un Zelda en vue du dessus qui proposerait un véritable nouvel univers à découvrir (pas des îles ou des chemins de fer surtout !). Mais non je ne peux pas me résoudre à critiquer le choix qui a été fait. Je reste un amoureux de Zelda III, Nintendo aussi visiblement, et tant mieux car il n'y a rien de plus beau à jouer qu'une déclaration d'amour !