The Legend of Zelda: Spirit Tracks
6.6
The Legend of Zelda: Spirit Tracks

Jeu de Nintendo (2009Nintendo DS)

La série déraille

Fan inconditionnel de la série The Legend of Zelda, il ne m'était pas possible de er à côté de ce nouvel opus avec ma DS fraîchement acquise. Quelle ne fut pas ma déception lorsque je fus soudainement confronté a une réalité sordide. Il y a quelque chose de pourri au royaume d'Hyrule.


A l'heure où j'écris cette critique, je n'ai pas encore eu l'occasion de tester son prédécesseur sur le même , Phantom Hourglass. Son tour viendra.


Le jeu se lance, et là pas de doute, nous sommes bien dans un Zelda, et plus particulièrement dans une suite fortement inspirée par Wind Waker. Le cel shading est conservé, l'on retrouve un des personnages (dont l'aïeul était pirate) et surtout le concept du moyen de transport, initié par OoT avec Epona, et brillamment utilisé dans Wind Waker avec le bateau.

Seulement, problème : un train, ça roule sur des rails. Adieu, la liberté de mouvement, vous êtes confiné sur ce qui s'apparente à des couloirs interminables dès que vous vous déplacez d'une zone à une autre. Histoire de rendre le voyage moins monotone, des ennemis apparaissent régulièrement pour essayer de détruire votre train (atrocement fragile au départ d'ailleurs) ou vous bloquer le age, ce qui n'aura finalement pour effet que de rendre le trajet encore plus lourd. Bien qu'il existe des moyens de faire apparaître de nouvelles voies, il n'est pas possible de raccourcir le trajet en utilisant des déplacements rapide comme le propose les autres Zelda à coup de musique/oiseaux/tornades. Résultat, le trajet en train, amusant au début, devient vite extrêmement fastidieux.

Dans les phases hors train, l'on déplace Link avec le stylet, ce qui rend le mouvement plus simple, mais le combat à l'épée plus ardu. Toutefois, les autres objets (le boomerang notamment) sont très appréciables à utiliser au stylet.
En revanche, les phases de jeu à deux personnages sont, en dépit de leur originalité, vraiment énervantes. Le pathfinding du second personnage est véritablement mal fait, et l'on est bien souvent obligé de le déplacer manuellement. Ce déplacement manuel est également un cauchemar si vous ne tracer pas des trajectoires qui évitent de loin les murs. Pire, dans la précipitation, vous risquez parfois de reprendre le contrôle de Link qui se fera une joie de sauter dans le précipice situé juste à côté de lui.

Niveau graphismes, c'est plutôt raté également. Le cel shading avait un excellent rendu sur gamecube, mais sur la DS, il est fortement aliasé (effet d'escalier sur les contours) ce qui le rend peu agréable à l'oeil. Par ailleurs, l'usage de sprites lors des déplacement en train (pour les décors notamment) sont autant d'agressions pour la rétine. Disons-le simplement : c'est MOCHE.
Bien que cet opus joue la carte classique des cinq zones différenciées par leur environnement (sylvestre, neige, montagne, océan et désert) il n'en est pas de même pour les donjons qui se ressemblent tous, sans avoir un aspect propre (en rapport avec la zone où il est situé) comme on a l'habitude de le voir dans un Zelda.

Ces mêmes donjons ont d'ailleurs tous la même bande-son, qui, disons-le au age, est on ne peut plus banale. On retrouve assez peu des mélodies des anciens volets (à part le thème de la princesse Zelda) et les nouvelles sont soit sans saveur, soit véritablement pénibles au bout de cinq minutes. J'ai fini par y jouer sans le son.

Que dire de plus ? L'histoire est classique, la durée de vie de l'aventure principale correcte. Hélas, on retrouve assez peu de clin d'oeil aux précédents Zelda au niveau des personnages, mis à part Terry qui a troqué sa pirogue contre une montgolfière. Les annexes sont nombreuses, mais eront toutes par le train, soit via le transport de marchandises, ou via le transport de agers. agers qui bien souvent vont hurler parce que vous ne faites pas siffler votre locomotive comme l'indique le panneau, alors que vous êtes assailli par des monstres de toutes parts et que vous êtes manifestement le seul à utiliser encore les rails. Parfaitement logique.

En conclusion, je dirais que Spirit Tracks n'est pas forcément un mauvais jeu en soi, mais que c'est un mauvais Zelda, assurément. Bien que l'on retrouve les éléments de base, le charme n'y est pas, et l'envie d'y jouer non plus.
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le 26 oct. 2010

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Schuntly

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