Gregg Araki

Annotation :

Trip juvénile réalisé avec une seringue plantée en permanence dans le bras, Doom Generation joui d'une esthétique intéressante surement pompée dans une multitude de films, mais en parfaite cohésion avec un propos aussi inintéressant que jubilatoire.
Ça baise, ça rote, ça bouffe son sperme, ça coupe des têtes qui parlent, ça arrache des bras, et tout ceci dans une indifférence totale qui ravira ou agacera les spectateurs selon la quantité de dope dans leurs veines.
La fin du film est quand même bien marquante et n'a rien a envier aux snuff movies les plus dégueulasses que j'ai eu l'occasion de voir.

Annotation :

Séance spéciale unique au cinéma en bas de chez moi, pas un chat dans la salle, j'ai vu 5 autres Araki et j'aime beaucoup le mec.
Le générique est interessant, c'est du similaire stagiaire en montage 1ère année, mais la musique est encore là, fraicheur de vivre sur nuage affectif, unique au monde pour moi cette sensation, pareil que pour ses autres films, et finalement la simplicité naïve et évidente des mouvements de la police d'écriture, et bien elle ne peut être qu'acceptée.
Quand je dis fraicheur de vivre c'est fraicheur de vivre, Nowhere n'est que cela, des jeunes, des gros plans, des baisers, du cul, de la drogue, des amours, des doutes, des tristesses, encore et encore pendant 90 minutes, dans une atmosphère délectable, des visages connus dans un lieu inconnu, et un confort visuel très agréable.
Ce final grotesque est d'une drôlerie infinie, j'ai mis un temps à m'en remettre, génial et jouissif, bravo bravo, je me suis régalé.

Annotation :

Toujours aussi perturbant de constater cette approche terriblement douce et voluptueuse dans sa conception artistique, en comparaison avec l'embarras que procure le sujet du film.

Impossible de ne pas se sentir fasciné par le charme de Joseph Gordon-Levitt, ni de s'empêcher de se couvrir les yeux à chacune des approches du coach, impossible d'adorer le film sans le détester un tant soit peu, mais plus de 15 ans plus tard on a encore l'impression de ne jamais avoir vu ça.

Foncièrement malin dans le découpage de ses cadres, notamment au niveau des enfants, le malaisant ressenti d'avoir directement vu des actes indigestes reste présent sans pourtant en avoir entrevu la couleur.
J'avais oublié en revanche tout ces fondus au noir un peu rapide qui coupent un peu la sensibilité de certaines scènes, mais on est dans une approche semi-black-out donc dans ce sens ça reste bien cohérent.

Assez grande oeuvre de mon côté.

Annotation :

Si l'interprétation principale m'a semblé plus que convaincante dans le délire, Smiley Face ne se regardera malheureusement que comme les dires de son réalisateur : "une récréation", court, presque amusant mais sans réelle profondeur.

C'est élégant dans l'ensemble, mais il m'a été difficile de déer le stade du simple sourire.

Annotation :

White Bird n'est pas vraiment intéressant, ne raconte pas grand chose et ne procure aucune empathie pour ses personnages, mais il est réalisé par un homme emprunt d'une véritable identité cinématographique qui personnellement me touche pas mal.
Un peu comme une sucrerie pétillante, cette tendresse juvénile et cette fraicheur visuelle apportent un vrai plus a des films qui depuis Mysterious Skin, tomberont malheureusement dans l'oublie, la faute a des sujets qui ne percutent plus.
Vraiment, vraiment dommage car le cinema de Gregg Araki est terriblement attachant.