Le nouveau western

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« Appaloosa » de Ed Harris fait dans la visite de musée, rien de nouveau sous le ciel d’Arizona, on enfile les clichés comme des perles, l’intérêt unique du film réside dans le duo tragi-comique entre Ed Harris et Viggo Mortensen. Pour le reste, le film laisse à penser que le genre n’a plus rien à dire.

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Plus intéressant « Sweetwater » opère une fusion des genres, en l’occurrence ici le rape and revenge, ce qui est une première à ma connaissance. Après un début un brin laborieux, le film devient jubilatoire quand il entame la partie vengeance, les auteurs icônisant judicieusement leur héroïne. Topless dans la rivière pour attirer ses victimes, punissant les pervers par l’endroit où ils ont péché, avec une bonne balle dans le fondement, quelques jolies punchlines… Le tout donne un film réjouissant à défaut d’être profond.

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Western au féminin toujours avec « Jane got a gun », récit d’une jeune pionnière qui essaie de trouver la voie de l’émancipation dans un ouest machiste. Prostituée de force, elle trouvera le salut grâce au sacrifice de deux hommes, se crée alors un étrange ménage à trois. Beau scénario en partie gâché par une mise en scène brouillonne, surtout dans les moments d’action. Gavin O’Connor nous avait habitué à mieux.

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« Bone Tomahawk » opère lui aussi dans la fusion contre nature entre deux genres, le western et le film de cannibales. Bonne idée en soi mais le film est d’une lenteur insoutenable, étirant inutilement chaque scènes, il en devient long (02h12) et bavard avant de se racheter partiellement et tardivement avec quelques beaux moments gore et des méchants impressionnants.

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Enfin « Les sept mercenaires » arrive à réinjecter un peu de nouveauté dans ce qui est pourtant un remake de remake, tout en évoquant des thématiques contemporaines. Le grands méchants est un capitaliste sans foi ni loi, ce qui n’est pas nouveau dans le western, par contre Fuqua fait de ses mercenaires une nouvelle incarnation du melting-pot cher aux américains. Un noir, un indien, un mexicain et un chinois viennent désormais intégrer la bande, une femme vient même s’imposer in extremis, ce qui prouve que la parité ne va pas encore de soi dans cet univers macho. Le réalisateur met le tout en scène avec le sens du spectaculaire qu’on lui connaît, la bataille finale est à ce titre assez incroyable.