Lectures 2025 annotées

Annotation :

Waow. Rencontre avec MacDonald, réputé pour avoir inspiré CS Lewis ou Tolkien et mentoré Lewis Caroll, avec un livre d'une sacrée force dans l'imaginaire.
La prose est sacrément soignée, c'est enchanteur. On suit le personnage qui s'aventure dans Fairy Land onirique, étrange, envoutant, où tout est possible et tout se e. Une foule de visions paraboliques marquantes.

VO (n'a pas été traduit on dirait)

Annotation :

Plus orienté enfant ici, Georges McDonald fait des contes oui, mais en se les appropriant dans son univers. Avec un petite touche d'humour, mais avec un grand amour du genre.
La plume est encore une fois merveilleuse, exquisément ciselée, plein de sincérité et de magie.
Mais c'est aussi désarmant de fraîcheur, tel qu'on l'attendrait plus dans un bouquin 20e siècle.
Et les personnages sont franchement attachants.

Récit de maître.

VO

Annotation :

Voilà un bel et bien surprenant livre !
Wiki me dit que c'est un classique de la littérature enfantine au 19e et encore au début 20e.
Alors oui, l'histoire en elle-même est très enfantine, avec des accès de mignonnerie glucosée, et le narrateur s'adresse souvent à l'enfant lecteur. Sauf que ça ça tient un tiers du livre. Car Kingsley narre avec des phrases longues remplissant des paragraphes, avec un vocabulaire riche, de l'ironie / esprit / malice constante, des références satiriques métaphysiques ou politiques, et des digressions à n'en plus finir !

A ce niveau, c'est même pas de l'hybride, c'est un nouveau genre où les deux axes se mêlent à merveille. Car l'auteur à un style un peu addictif, une tournure et un rythme au poil, et surtout cette manière de parler comme cet oncle au second degré pince sans rire qui part en aparté avec une jubilation intérieure.
Mais aussi avec une histoire d'une poésie et d'une justesse bienvenues, dans l'aventure que vit le héro bambino.

VO

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Prologue et premier chapitre.
L'intrigue est intrigante oui, mais alors cette narration et ce style d'écriture plate, qui prend son temps pour dire des choses sans saveur avec lourdeur, ce n'est pas pour moi.
Bon forcément, quand on vient de lire d'artisans plumistes, ça n'aide pas à être indulgent hein. A la limite, je pourrais m'y faire si je suis emporté par la chose, mais quand je lis cette scène où une équipe est formée d'inconnus, et qu'ils débattent pendant 1 page et demie pour savoir si ils doivent ou non se présenter leur é pour mieux faire équipe, ça me parait tellement incongru...
Et Nushku m'avait prévenu, mais les quelques répliques du Poète m'ont rapidement fait lever les yeux aux ciel.

Si je prends pas de plaisir à lire des phrases du bouquin, je vais pas m'en enquiller 600 pages. Tant pis pour l'histoire.

VO

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Le format nouvelle va parfaitement à Merrit qui plonge dans le bain en un saut avec une prose maîtrisée, riche et immersive. Plaisirs variés avec onirisme, SF poétique, récit enfiévré d'horreur cosmique ayant beaucoup inspiré Lovecraft, avec d'ailleurs une novella où se sont répartis chacun un chapitre CL Moore, Merritt, Lovecraft, Howard, et Long.

Très bien !

VO

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Le prologue est intéressant : un guerrier et son roi philosophant sur une rive, faisant face à l'armée adverse, la veille de la bataille décisive, au clair de lune.

Et après, bah boudiou que c'est mal écrit. C'est maladroit, lourd, longuet, pour pas dire grand chose. Quatre chapitres, et je ne suis pas allé plus loin.
Cette obsession de faire des bouquins pavés avant de faire de bons chapitres doit être le vice peut-être...

VO

Annotation :

Envie de retrouver une lecture réconfortante, avec un auteur devenu valeur sûre rapidement depuis peu.
Et... bien m'en a pris !

Littérature Enfants ? Plutôt pour tout âge à qui en a gardé le cœur comme dit l'auteur.
Mais faut dire qu'ici l'histoire est à hauteur de trois pommes. Le récit est centré sur un petit garçon, et au départ ses parents, très modestes, puis flirtant avec la pauvreté.

Il est visité donc par le Vent du Nord, emporté dans un tourbillon, puis dans un grand voyage.
Figure maternelle, mais qui n'hésite pas à le retoquer ("you silly child"), avec un regard doux amer et le rappel à la réalité de la vie.

Faut dire que le reste du bouquin c'est de la thématique Dickens un peu (pauvreté, alcoolisme, hôpital pour orphelins).

Mais dans un récit bienveillant, une ode à l'innocence et à la saveur de la nature, empreint fortement de poésie (des ages expérimentaux enivrants) et d'onirisme, des morceaux de sagesses distillés (prêchés), et de jolis contes encastrés dans le récit.
Et cette écriture qui coule toute seule, avec juste ce qu'il faut, ni plus ni moins, parfaite mesure.

ça m'a touché. 8+1

VO

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On dirait que tous les comédiens british avec un peu de succès sortent un livre, age obligé.

Phil Wang m'est sympathique.
Son personnage est plutôt posé, souriant, gentil. On est d'autant plus indulgent quand son humour vire un peu potache.
Mais quand il est invité dans des émissions orienté actualité, et un poil politique, il contraste presque avec un esprit vif, malin, avec du recul.

Ce qui m'a intrigué à lire ce livre.

Ses souvenirs autobio, sont axés sur son expérience, ses ressentis, ses observations de métisse vivant à Londres après avoir é la 1e moitié de sa vie en Malaisie.

L'écriture est simple, mais fluide et agréable. L'humour est drôle, bien présent mais sans lourdeur,
Son point de vue est franchement intéressant et enrichissant, et surtout rafraîchissant par son approche posée et nuancée. Ce qui, recul et nuance, est, follement incongru en fait au final comme tout sujet de fond de société et encore plus celui-là, celui de l'intégration des étrangers, rare, mais rare !

VO

Annotation :

Une sélection large et enthousiaste de classic fantasy, délectable quand on y retrouve cette plume soignée de conteur au coin du feu, avec une sympathique présentation de l'auteur avant chaque texte.
Quelques références à ajouter à la pile des classiques à déterrer (oui je vais faire une liste prochainement ^^)
Et comme dans toute anthologie, quelques moyens ou dispensables, notamment quand c'est plus léger et humouristique.

Pour les délices :
George MacDonald
Kenneth Morris, découvert ici, d'un charme vaporeux exquis,
John Buchan, côté aventure 20e siècle, sentiment enfiévré d'un lieux ensorcelant,
Frank Stockton, du conte sympathique,
Dunsany, pas du meilleur, mais pas du moins bon,
Félix Marti-Ibanez, souvenir très flou mais captivant,
Le Guin, souvenir très flou mais plaisant,
Joan Aiken, un conte touchant

Pour les déceptions dans les noms réputés : Peter S Beagle, TH White, Lloyd Alexander.

En VO

Annotation :

Un MacDonald en grande forme.
Présenté comme un conte, ce court récit est surtout une aventure dans un merveilleux où tout est possible, s'inscrivant dans les arcanes immémorielles.
Les deux perso s'embarquent dans un voyage transcendant et mystique, en croisant couleurs enchantées, pays des ombres, et sagesse au bout du parcours.

VO

Annotation :

Cette fois-ci on est bien dans du livre pour enfants. La princesse est une pitchoune ; il y a peu d'événements dans le récit, et on est pas mal sur les sensations, pensée de la minote.
On a quand même de la petite aventure, un petit complot de gobelins (dont Tolkien était fan), et une bataille finale.

Et MacDonald à son écriture contée au poil, ça se lit très bien malgré un léger creux à mi-parcours.
Surtout qu'il replace une figure magique, bienveillante emplie de sagesse.

Enchantement et petite joie plaisante.

VO

Annotation :

Arcturus est une excuse spatiale pour envoyer le perso principal sur un autre monde. Et le dépaysement est réussi.
Vaste, varié, imposant, avec son soleil brûlant, son deuxième astre de l'autre côté de l'horizon, ses deux couleurs primaires supplémentaires, ces humanoïdes tous différents, ses faunes et flores différents et mouvants... et j'en e, le tout que j'imagine comme les visions de Moëbius avec ses grands espaces aux teintes violettes.
Car l'auteur joue beaucoup sur l'immersion dans le décor et certaines scènes/marquantes.

Mais cet attrait est constamment contré par une ambiance un peu bizarre, cynique ; aucun personnage n'est sympathique, les rencontres se font toujours dans l'hostilité et virent meurtre pour un rien (à part avec le premier couple, version idéale et sage pour un chapitre euphorique), dans des discussions / rixes / poursuites ésotérico-philosophiques intrigantes mais peu intéressantes.

Très fort sur l'imaginaire, faible sur l'intérêt réel

VO

Annotation :

Suite bien différente.
On ne suite pas la princesse, mais Curdie le mineur aux mille expédients, dans un royaume où les premiers notables usurpant le pouvoir sont aussi corrompus que le peuple.

La tonalité est donc assez sombre par son cadre, le peuple hostile, et l'amertume finale. Assez surprenant vu le premier livre (enfin si l'on reste au premier niveau de l'histoire, Macdonald ayant toujours un sous-texte/sermon de philosophie)

Charme encore du personnage mystique de la grande aiëule, rythme marqué, attachement au petit Curdie, et prose toujours à l'avenant avec quelques fortes images.

VO

Annotation :

Couverture assez moche, mais bon, 150ans après on traduit les œuvres du maître écossais, ne nous plaignons pas !
(j'imagine à peine le charme qu'il peut rester après la traduction à moins qu'elle ne soit des plus maligne et talentueuse d'ailleurs).

Un conte oui, mais du Macdonald, donc une aventure, une parabole (dont la deuxième lecture est mentionnée évasivement par le narrateur sans n'en rien dire ; elle ne m'est pas venue du tout).
Une mystérieuse femme incarnant la sagesse, prend sous son aile de force deux fillettes pour corriger l'éducation laxiste de leurs parents, en leur donnant tâches et corvées, mais aussi en les projetant dans des expériences dans un entre-monde.

L'écriture est merveilleuse et délicieuse

VO

Annotation :

Un roman inspirant le mystère, dans une vallée reculée avec une pierre précieuse unique aux pouvoirs inconnus, par un auteur reconnu oublié ? L'interomètre a fait un bon !

ça commence bien, avec une narration rythmée et plein d'esprit, un personnage principal intéressant et qui prend en main les choses rapidement. Et puis, plouf le rythme faiblit, les scènes ont un intérêt moyen, pas mal de considérations et reconsidérations, l'aventure est dans la salle d'attente jusqu'à.. beh je sais pas j'ai arrêté à la moitié.
Un peu frustré car cela m'a intrigué, mais ben bon bah tant pis.

VO

Annotation :

Conte, un peu inventif, qui laisse en effet poindre la plus grande liberté de ton et inventivité des contes telle que chez le Maester MacDonald.
Bon après, ça laisse un peu sur sa faim malgré tout.

VO

Annotation :

J'adore les mythes grecs, mais n'ayant pas de mémoire, c'est d'autant plus un plaisir d'y replonger. Surtout qu'en fait, je pense que je n'avais jamais eu le détail de l'épopée des argonautes. (ici trois héros : Thésée, Perseus, et Jason)

Eh bien là, avec la prose si délicieuse de Kingsley, c'est un régal !
Alors il s'adresse aux enfants, mais comme on l'a déjà vu, c'est pas pour autant qu'il a une écriture pour enfants, bien au contraire !
(on voit quand même à force qu'au 19e, les livres pour enfants avait un bon niveau de livres pour ado/adultes du 21e...).

Et je pense qu'il a purgé tout ce qui pouvait être sexuel ou "déviant", mais la violence et la vivacité des mythes est gardée, l'épisme est bien présent, chouette, chouette.

VO

Annotation :

Oeuvre de liaison entre le style victorien prolixe et le 20e siècle à l'écriture tournée dans l'action/l'actif, même dans ses descriptions.
Le roman annonce clairement Edgar Rice Burroughs, par le style, son ambiance, et son héros sans faille qui ne défaillit pas.
Et même plus globalement la fantasy 2e moitié XXe avec ses mondes sombres et hostiles, remplis de guerriers virilistes soupe au lait.

Surtout qu'on a aussi des grands prêtres guerriers contrôlant des sortilèges, et une reine mégalomaniaque.
Si ça c'est pas de l'archétype de l'heroic fantasy avant tout le monde.

Reste que les scènes d'actions ne sont pas trop prenantes et qu'on ne s'attache pas trop aux personnages, à part pour l'amourette.
Et que certains ages sont un peu too much, même pour du pulp.
Mais ça vaut quand même le coup.

VO

Annotation :

Deuxième des deux bouquins fantasy "adultes" de MacDonald.
- MacDonal délaisse son style concis si particulier pour prendre le pli de la narrration à la 1e personne en vogue, que garderont les auteurs fantastiques horreurs jusqu'à Lovecraft, avec les pensées, hésitations, ressassements, peurs etc. du perso principal.
ça freine un peu le récit pour moi (je sature un peu de cette narration faut dire, surtout les geignades), donc un peu dommage.
- Pour le roman, on poursuit le voyage en terre hallucinée en ant par un mirroir ; coucou Lewis Carrol, ami de l'auteur, et d'ailleurs, on a pas mal de nonsense dans la première partie du livre. C'est très créatif et exotique, et George pousse toujours un peu plus loin cette fantasy cohérente et bien construite.

Il faut quand même s'accrocher, car si une partie des références chrétiennes sont parfois explicites (Adam, Eve, et Lilith, une perso qui fait l'équivalent de Madeleine), la parabole est cachée derrière les nombreuses métaphores du récit, et quelques notions cryptiques (il faut mourir pour être vivant etc.).
Bon s'accrocher pas bien fort non plus, car l'avantage du flou, c'est que ça se lit aussi très bien sur le premier niveau de lecture.

/7 pour le vécu total, 8 pour ce que réalise l'oeuvre

VO