Cover Lectures 2025 [liste annotée]
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43 livres

créée il y a 5 mois · modifiée il y a 4 jours
Transidentités et transitudes

Transidentités et transitudes

Se défaire des idées reçues

Sortie : 17 février 2022 (). Culture & société

livre de Maud-Yeuse Thomas

Pasiphae a mis 5/10.

Annotation :

Terminé le 6/01.
lecture à deux

Martin Buber

Sentinelle de l'humanité

Sortie : 4 novembre 2015 (). Essai

livre de Dominique Bourel

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 6/01.

Nos Cerveaux, Tous Pareils Tous Differents !
8.1

Nos Cerveaux, Tous Pareils Tous Differents !

Sortie : 18 septembre 2015 (). Essai

livre de Catherine Vidal

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 8/01.
lecture à deux

Dieu de la Bible, Dieu du Coran (2022)

Sortie : 2022 (). Entretien, Histoire

livre de Jean-Louis Schlegel

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 11/01.

Tu ressembles à une juive
7.1

Tu ressembles à une juive (2020)

Sortie : 9 janvier 2020. Récit

livre de Cloé Korman

Pasiphae a mis 6/10.

Annotation :

Terminé le 12/01.

Les Femmes ou les silences de l'Histoire

Sortie : 1998 (). Histoire

livre de Michelle Perrot

Pasiphae a mis 8/10.

Annotation :

Terminé le 15/01.

Le Triangle et l'Hexagone
7.5

Le Triangle et l'Hexagone (2020)

Réflexions sur une identité noire

Sortie : 6 février 2020. Essai

livre de Maboula Soumahoro

Pasiphae a mis 8/10.

Annotation :

Terminé le 17/01.

La vie de Frederick Douglass, esclave américain
7.6

La vie de Frederick Douglass, esclave américain

Sortie : septembre 2006 ().

livre de Frederick Douglass

Pasiphae a mis 8/10.

Annotation :

Terminé le 24/01.

Marie ou L'esclavage aux États-Unis

Sortie : 1840 (). Roman

livre de Gustave de Beaumont

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 4/02.

Feu pâle
8

Feu pâle (1962)

Pale Fire

Sortie : 1965 (). Roman

livre de Vladimir Nabokov

Pasiphae a mis 8/10.

Annotation :

Terminé le 9/02.

La Sainte de la famille (2023)

Sortie : 12 janvier 2023. Biographie, Roman, Autobiographie & mémoires

livre de Patrick Autreaux

Pasiphae a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Terminé le 10/02.
La sainte de la famille, c'est la petite Thérèse de Lisieux, qui invente à la toute fin du 19e siècle une spiritualité faite d'amour fou, humble et dévot, un amour de petite sœur qui, parce qu'elle se fait minuscule, peut tout dire et tout penser. Quelle belle idée que ce récit, qui noue ensemble les fils d'une histoire familiale, celle du rapport qu'entretiennent plusieurs générations d'une même famille à une figure de sainte. La sainte est un médaillon qu'on porte pour la chance, au moment d'une grave opération ; une figure qu'on rêve de remercier par un pèlerinage et qui, même au-dehors de la foi, continue d'imprégner la discussion intime de la mère, du fils et de sa grand-mère. Elle est aussi l'occasion d'explorer un amour (auteur/narrateur et grand-mère) qui, à cause d'un deuil survenu tôt, s'est mué en silence, absence de souvenir. L'écriture et le dialogue avec la sainte permettent de combler le manque.

Carmilla
7.3

Carmilla (1872)

(traduction Jacques Papy)

Sortie : 1960 (). Roman, Fantastique

livre de Sheridan Le Fanu

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 12/02.

L'un des premiers romans de vampire, cette fiction irlando-victorienne lesbienne met en scène deux plans possibles pour l'interprétation narrative : dangerosité du vampire qui suce le sang de la jeune fille innocente, ou du lesbianisme caché sous la métaphore vampirique ?

Dans la cage
7.6

Dans la cage (1898)

In the Cage

Sortie : 1898. Recueil de nouvelles, Roman

livre de Henry James

Pasiphae a mis 9/10.

Annotation :

Terminé le 15/02.

Un livre sur, en quelque sorte, le privilège épistémique, le déséquilibre relationnel, l'amour à sens unique et ses folies ; la jeune postière comme pendant du Kinbot de Nabokov (Feu pâle), même focalisation paranoïaque et triste, et souvent pourtant clairvoyante. Il est dit dans la préface que cette jeune femme est une image du romancier, vu et invisible, surinvestissant les regards et leurs significations ; mais ici naïve, encore jeune fille, un point de vue trop partiel, peut-être, et par là-même propice à la mise en branle de la machine fictionnelle ?

Se dire lesbienne
7

Se dire lesbienne

Vie de couple, sexualité, représentation de soi

Sortie : 6 octobre 2010 (). Culture & société, Essai

livre de Natacha Chetcuti

Pasiphae a mis 6/10.

Annotation :

Terminé le 17/02.
Enquête sociologique sur les couples de lesbiennes d'avant la loi mariage pour tous (on sent l'actualité du PACS), ce livre tiré de la thèse de l'autrice m'a d'abord peu convaincue : l'échantillon de lesbiennes interrogé (comparé à un petit échantillon de femmes hétérosexuelles) me semble extrêmement homosocial, et donc peu à même de produire une analyse réellement scientifique. J'ai été frustrée : beaucoup d'entre elles appartiennent à la classe des intellectuelles déclassées (enseignantes notamment), militent ; aucune vieille femme, ni aucune très jeune, beaucoup de Parisiennes (et quelques Bordelaises). C'est dommage parce que les questions posées sont ionnantes : on part de la question de l'auto-nomination (comment se dit-on ? lesbienne, homo, ou bien bi ? ou bien pas du tout, ou gouine ? selon le degré de politisation), des réactions familiales au coming out, et on aboutit à un chapitre très intéressant sur les scripts sexuels et les discours que les lesbiennes portent sur ces scripts, où l'on voit qu'elles les dénaturalisent et les pensent souvent comme un lieu de résistance contre l'hétéropatriarcat, et d'invention féministe plus ou moins conceptualisée. Les quelques comparaisons entre les mondes gai et lesbien m'ont intéressée, j'aurais bien aimé que cela soit plus exploré : par exemple, on voit que les lesbiennes en adoptent plutôt un modèle conjugal fondé sur l'amour et la fidélité, plutôt que le multipartenariat gai. J'imagine que le mariage a reconfiguré beaucoup de choses cela dit.

Se survivre

Sortie : 15 mars 2013 (). Roman

livre de Patrick Autreaux

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 18/02.
L'écriture d'Autréaux me touche ; elle me touche car elle est une écriture à la fois athée et chrétienne, une écriture qui ne s'interdit pas le recours à une forme de préciosité (je l'ai vu comparé à Mathieu Riboulet : je comprends pourquoi et dans le même temps, je trouve cette préciosité beaucoup moins alambiquée, donc beaucoup plus évidente que celle de Riboulet). Dans Se survivre, se succèdent plusieurs tableaux d'une période de la vie (vers les trente ans de l'auteur) où ce dernier affronte un cancer dont les médecins pensent qu'il lui coûtera sûrement la vie. Comment "se survivre", alors, et l'expérience de ce côtoiement de la mort est-elle dicible ? ces tableaux sont variés : on va d'une scène, que j'ai beaucoup aimée, où le narrateur se trouve dans une salle de prélèvement de sperme pour une future-descendance-qui-n'aura-pas-lieu (c'est un ange, l'enfant-qui-ne-viendra-pas, qui surplombe la scène et lui donne sa grande trndresse), à des scènes où ce même narrateur expérimente la peur de la douleur, la lutte entre maladie et écriture. C'est le deuxième livre que je lis de Patrick Autréaux, et à chaque fois, j'aime ce côté quête spirituelle très incarnée, ce dialogue avec des instances qui prennent leur vocabulaire à la mystique chrétienne (mais sans Dieu), ce sérieux qui n'est jamais grandiloquent.

Des femmes et du style
7.9

Des femmes et du style (2023)

Pour un feminist gaze

Sortie : 5 mai 2023. Essai, Littérature & linguistique

livre de Azélie Fayolle

Pasiphae a mis 9/10.

Annotation :

Terminé le 18/02.
Penser le "feminist gaze", c'est penser une série d'outils d'analyse littéraire qui permettent de voir, dans les textes, une idéologie en actes (idéologie comme choix de savoirs, de valeurs ; comme représentation du monde). Azélie Fayolle, via sa chaîne Grain de lettres, a été l'une des premières voix à m'éveiller à l'intérêt d'une critique authentiquement féministe ET formaliste des textes littéraires ; parce que le gaze produit des narrations, des genres, investit des thèmes, des types ; n'est pas simplement un vague "regard porté sur le monde". Le concept de male gaze, né sous la plume de Laura Mulvey dans le champ cinématographique, était déjà un outil d'analyse formelle des films (mouvements caméra, focalisations, effets sur la réception des films), et le voir prolongé dans les études littéraires du côté de son versant subversif est réjouissant. L'analyse des témoignages des saint-simoniennes est particulièrement stimulantes, ainsi que le questionnement de la possibilité d'une utopie féministe et celui des narrations collectives.

Pocahontas au pays des merveilles (1999)

PO: Pocahontas in Wonderland. Shakespeare on Tour

Sortie : 2024 (). Essai

livre de Klaus Theweleit

Pasiphae a mis 8/10.

Annotation :

Terminé le 25/02.
Qu'est Klaus Theweleit, au juste ? historien, sociologue, ou bien poète-documentaire ? lorsque ce premier tome d'une quadrilogie (PO-CA-HON-TAS - les trois autres tomes sont en cours de traduction, il faut du temps) paraît, en 1999, les outils numériques n'existent pas encore tout à fait aussi bien qu'aujourd'hui, et c'est émouvant dans l'ouvrage de voir les mauvaises photocopies d'images qui ponctuent le texte. Le texte, greffé sur des centaines d'autres textes, c'est le mythe Pocahontas – comment l'écriture d'une mythologie, avec ses scènes et ses effets de hors-champs, structure l'Histoire américaine. Pocahontas sauvée par John Smith, c'est le colon blanc que l'indigène accueille et sauve de sa propre sauvagerie (ainsi, le génocide reste tu) ; Pocahontas en épouse de planteur (Thomas Rolfe), c'est une indianisation du sang anglais et, par là, la création d'un Blanc nouveau, américain. Theweilet parcourt toutes les strates de l'écriture du mythe, depuis les écrits autobiographiques de John Smith jusqu'au Pocahontas de Walt Disney, en ant par une longue digression à propos de la manière dont le sous-texte de la Tempête de Shakespeare est, selon lui, profondément innervé par l'histoire de la colonie de Jamestown et par les enjeux matrimoniaux et culturels qu'elle pose à l'époque. C'est à mon sens le point le plus faible de l'essai, qui se lit par ailleurs comme une œuvre de la meilleure poésie documentaire : on sent une forme de forçage du texte, une lecture moitié paranoïaque qui tire toute la pièce du côté de l'anecdote, là où beaucoup des "preuves" identifiées pourraient recouvrir encore mille significations. Un bel essai déconstructionniste, qui en un sens brouille les pistes encore davantage ; de la Pocahontas historique, de son Powhatan de père, de l'ardent James Smith et du prosaïque Thomas Rolfe, héros malingres d'une tragédie moderne, nous comprenons que nous ne savons rien. La surabondance d'images (représentations anciennes et contemporaines du mythe - la littérature de jeunesse américaine milieu de siècle fournissant une bonne partie du contingent, parlant d'elle-même, surexposant les fantasmes de la société d'époque) est vraiment un atout, et le fait qu'elles soient peu directement commentées, mais laissées à l'intelligence de la lectrice, en est un autre.

Un tout petit monde
7.4

Un tout petit monde (1984)

Small World

Sortie : 1991 (). Roman

livre de David Lodge

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 25/02.
Un tout petit monde est le roman d'un monde particulier, qui est en fait le mien (ou presque) : celui des chercheurs en lettres, constitués avec les moyens modernes de transport (l'avion notamment) en clique transcontinentale. L'art de la satire est très bien maîtrisé, et la galerie de personnages très réussie ; on reconnaît presque les types ainsi croqués. David Lodge n'est pas tendre par ailleurs ; on croirait presque que toutes ces questions de critique littéraire, de débats théoriques et de narratologie n'ont *vraiment* aucune importance, ni pour le monde ni même pour ceux qui les portent ! je serais curieuse d'un roman analogue, mais aujourd'hui (l'internationalisation de la clique a sans doute pris un virage supplémentaire avec l'arrivée du numérique). C'est, sinon, un roman très bien construit, où une quête amoureuse permet de structurer une narration polyphonique, où deux congrès principaux figurent les points de rencontre les plus importants. Le clin d'œil entre le sujet de recherche de l'objet de l'amour (une brillante doctorante adonnée aux origines épiques de la romance) et la structure romanesque est bien pensé, de même que la délégation (principale, mais pas exclusive) de la focalisation à un jeune homme, Persse McGarrigle, qui figure l'innocence des travers qu'il examine sans les comprendre ; le jeune homme, issu d'une université de province, n'a d'yeux que pour la brillante Angela, et traverse quantité de colloques et autres rassemblent où s'agitent les ambitions universitaires avec la même impétuosité qu'un jeune héros des temps anciens, si bien qu'on jurerait à la fin que ses propres recherches ne sont pas si mauvaises qu'il les pense.

Meurtres à Atlanta
7.2

Meurtres à Atlanta (1985)

The Evidence of Things Not Seen

Sortie : 1985. Essai

livre de James Baldwin

Pasiphae a mis 8/10.

Annotation :

Terminé le 28/02.

Funérailles célestes
7.7

Funérailles célestes

Sortie : 28 janvier 2005 (). Roman

livre de Xinran

Pasiphae a mis 5/10.

Annotation :

Terminé le 4/03.
Étrange roman ; présenté comme la fictionnalisation d'une confidence (le personnage principal, Wen, aurait raconté sa vie à l'autrice qui aurait ensuite perdu sa trace - est-ce vrai ?), il nous apprend autant des mœurs tibétaines que des préjugés chinois sur ces dernières (ce que le postfacier ne manque d'ailleurs pas de souligner – étrange manière de mettre en valeur un roman, d'ailleurs). En effet, Wen s'agrège à l'armée de libération nationale chinoise lors de sa tentative (meurtrière) de conquête du Tibet – elle le fait pour partir en quête de son mari, parti quelques mois plus tôt et annoncé comme mort – elle n'y croit pas, et part donc. Et ne voit pas le problème – après tout, il s'agit bien de libérer les Tibétains des puissants qui les oppressent, n'est-ce-pas ? et toute l'ambiguïté du roman se trouve là : Wen finit par er plusieurs décennies au Tibet, au sein d'une famille nomade des hauts plateaux qui l'accueille et l'initie à son mode de vie, à la représentation profondément bouddhiste, spiritualisée, qu'elle se fait du monde, du temps, des cycles saisonniers et des rapports humains. Wen devient tibétaine, extérieurement (peau burinée par le soleil, vêtements, bijoux, coiffure) comme intérieurement (foi, langue, rapports aux autres vivants), mais rien n'est vraiment dit, pensé, laissé entendre, à propos de la dimension coloniale de la conquête chinoise. Il y a eu une guerre entre deux états, et c'est tout ; la présence de Wen n'est pas plus questionnée que cela. Le postfacier précise que Funérailles célestes est empreint de tous les préjugés chinois à l'égard du mode de vie tibétain, et cette tibétanisation de Wen apparaît donc davantage comme le fantasme colonial d'une absorption du colonisé que comme le modèle de coexistence qu'elle semble vouloir signifier en premier lieu. Par exemple, explique le postfacier, les rumeurs se répandent vite parmi les nomades des hauts plateaux ; le fait qu'ils se croisent peu, ou à l'occasion de grandes fêtes rituelles, n'empêche nullement l'information de circuler. Imaginer que Wen ne sait rien des évolutions géopolitiques parce que sa vie dans une famille tibétaine est trop isolée est un pur fantasme. Le roman n'est pas désagréable à lire ; traduit étrangement (drôle d'alternance de temps du récit et de és composés...), mais plutôt bien écrit.

Le Titanic fera naufrage
7.3

Le Titanic fera naufrage (2016)

Sortie : 3 octobre 2016. Essai, Littérature & linguistique, Histoire

livre de Pierre Bayard

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 6/03.
La démarche de Pierre Bayard est fascinante : il construit des outils d'analyse littéraire qui fonctionnent comme autant d'outils de fiction, et ce sur un ton on ne peut plus sérieux. Outils de fiction non par les exemples abordés – on ne peut plus réels – mais par la machinerie conceptuelle construite. Dans le Titanic fera naufrage, dernier tome d'une série consacrée aux questions de temporalité, il imagine qu'on invente des outils pour décrire les œuvres littéraires qui anticipent le futur ; qui l'annoncent, le préfigurent. Que ce soit sous la forme de prévisions ou de prémonitions. Il part (d'où le titre) d'un roman britannique consacré à un navire, le Titan, qui en annonce le naufrage avec quelques années d'avance (même mode opératoire : un iceberg, le plus gros navire au monde, pas assez de canots de sauvetage, etc). Dans ce cas, comme dans bien d'autres, il faut selon Pierre Bayard voir l'écrivain davantage en sismographe qu'en devin ; l'écriture serait une activité réglée sur une forme d'intuition particulière qui, combinée aux données du réel et à leur analyse, permettrait aux écrivains de décoder les lignes de faille de séismes à venir (métaphore empruntée à la pièce de théâtre que l'écrivain haïtien Frankétienne montait quelques mois avant le séisme de 2010 en Haïti, pièce de théâtre consacrée aux retombées d'un séisme apocalyptique). Bayard construit un système, toute une machinerie conceptuelle avec ses termes destinée à trier entre les différents types de prévisions, leur degré d'exactitude, et la manière dont elles invitent à penser les rapports de temporalité entre le réel et l'œuvre littéraire. C'est fascinant, et très ludique – je me suis demandé pendant toute la lecture quel était le mode opératoire de Pierre Bayard, car comment tombe-t-il sur la très grande série d'exemples utilisés pour son propos ? sont-ce ses amis qui, au courant de sa dernière idée loufoque, lui envoient à mesure qu'ils y pensent ou les rencontrent les exemples qui feront la matière de ses essais-fiction ?

Petit atlas des pleurs (2024)

Sortie : 19 avril 2024 ().

livre de Anne Weber

Pasiphae a mis 9/10.

Annotation :

Terminé le 7/03.

Créer dangereusement: L'artiste immigrant à l'oeuvre

Sortie : 8 février 2012 (). Essai

livre de Edwidge Danticat

Pasiphae a mis 6/10.

Annotation :

Terminé le 12/03.

Chroniques du pays des mères
7.6

Chroniques du pays des mères (1992)

Sortie : septembre 1996 (). Roman, Science-fiction

livre de Elisabeth Vonarburg

Pasiphae a mis 9/10.

Annotation :

Terminé le 16/03.
C'est difficile d'écrire à propos d'une telle somme (plus de 700 pages, avalées en quelques jours). J'ai très peu lu de SF, ou de littératures de l'imaginaire au sens large, dans ma vie ; je ne peux donc pas tout à fait me rendre compte des normes qui président à la construction de mondes, d'anthropologies, de lois techniques et politiques, ni de la manière dont Vonarburg s'insère, ou déroge, à ces normes. Dans Chroniques du pays des mères, on se trouve dans une société d'après la catastrophe écologique, une société résiliente qui compose avec de très fortes contraintes environnementales (de grandes "mauterres", territoires inhabitables car contaminés par la pollution ; une très forte mortalité infantile et, à cause de mutations génétiques, un sex ratio très nettement en faveur des femmes ; puis la mémoire terrifiée de la catastrophe écologique, qui force la société à adopter des comportements extrêmement maîtrisés et codifiés en termes d'exploitation des ressources naturelles ; par exemple, l'électricité n'est qu'hydraulique et n'est utilisée que dans certaines tâches de production industrielle, pas pour le confort quotidien). Le plus fascinant n'est pas tant l'état contemporain de la société (très habilement décrit à hauteur d'un personnage d'abord enfant, ensuite adulte, enfin érudite, qui apprend en même temps que nous) que la manière dont cette société est construite sur la mémoire qu'elle fabrique des temps anciens, au travers d'une religion qui ressemble fort à un christianisme féminisé, d'archives très lacunaires et d'une lutte d'influence entre les pôles religieux et scientiste de la société. C'est que Lisbeï, le personnage que nous suivons, deviens une sorte d'historienne, dont le rapport à la vérité évolue : dire la vérité, montrer ce que l'on a découvert, possède des implications politiques profondes, comprend-elle avec les années. C'est difficile de faire une note de lecture synthétique ; j'ai trouvé très fine, aussi, la manière dont le rapport des sexes (une majorité féminine, qui gouverne, et une minorité masculine, minorisée, infériorisée discrètement) est dépeint, et renverse nos représentations réelles pour donner à sentir comment le sexisme est peu à peu conscientisé, après avoir été assimilé très tôt, et de manière discrète. Les fictions scientifiques (querelles de linguistes, question du vrai et du faux concernant les documents d'archives, souci de la matérialité des archives, etc) sont une des grandes qualités de cet

La Mère, la Sainte et la Putain
7.2

La Mère, la Sainte et la Putain

Sortie : 8 mars 2012 (). Roman

livre de Wendy Delorme

Pasiphae a mis 5/10.

Annotation :

Terminé le 18/03.

Le Château de mes sœurs
7.6

Le Château de mes sœurs (2024)

Des Brontë aux Kardashian, enquête sur les fratries féminines

Sortie : août 2024. Essai, Littérature & linguistique, Culture & société

livre de Blanche Leridon

Pasiphae a mis 6/10.

Annotation :

Terminé le 22/03.

Martyr !

Sortie : 19 septembre 2024 (). Roman

livre de Kaveh Akbar

Pasiphae a mis 6/10.

Annotation :

Terminé le 25/03.

À propos d'amour
7

À propos d'amour (1999)

All About Love: New Visions

Sortie : 7 octobre 2022 (). Essai

livre de  bell hooks

Pasiphae a mis 5/10.

Annotation :

Terminé le 31/03.

Le Silence de la cité
7.3

Le Silence de la cité (1981)

Sortie : 1981 (). Roman

livre de Elisabeth Vonarburg

Pasiphae a mis 7/10.

Annotation :

Terminé le 4/04.

Les Rêves de la mer
7.8

Les Rêves de la mer (1996)

Tyranaël, tome 1

Sortie : 1996 (). Roman

livre de Elisabeth Vonarburg

Pasiphae a mis 8/10.

Annotation :

Terminé le 19/04.

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