Nouveau départ (2022)
Comme chaque année depuis 2015 voici la fameuse liste qui recense l'intégralité de mes visionnages de l'année, notés et accompagnés de leur petit commentaire qui va bien ! L'objectif cette année est de finir le challenge "De La Ciotat à nos jours", découvrir un peu plus de cinéma taïwanais et ...
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créée il y a plus de 3 ans · modifiée il y a plus de 2 ansUn fauteuil pour deux (1983)
Trading Places
1 h 56 min. Sortie : 16 novembre 1983 (). Comédie
Film de John Landis
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1983 épisode 89/126"
Pour commencer l'année j'ai finalement décidé de prendre directement des bonnes résolutions et continuer le challenge des années avec un film conseillé par l'ami @niroux_houblon: "Un fauteuil pour deux" réalisé par le bro Landis ! Une comédie avec Eddie Murphy & Dan Aykroyd en têtes d'affiche qui m'a agréablement surpris, moi qui ne suis pas forcément très client du genre à la base. Landis a un style particulier que je ne saurais trop décrire, un côté légèrement surréaliste qui donne une sorte d'emphase au monde réel sans qu'il ne soit trop distordu. L'humour est bien rythmé, c'est assez coloré et malgré le sujet sérieux traité en toile de fond, y'a un petit côté feelgood qui fait pas de mal. En fait rien n'a l'air trop grave, c'est typiquement le genre de films devant lequel tu es un bon moment assuré si tu accroches au délire. Ce mood si particulier qui m'avait un peu perdu dans "The Blues Brothers" m'a au contraire tenu en haleine ici. Même si les consciences se sont heureusement un peu éveillées depuis les années 80, le propos du film reste pertinent encore de nos jours et donne un petit plus bien venu à ce film qui s'avérait d'ores et déjà être un bon divertissement sans cet aspect social. Très content de commencer l'année avec ce film, c'était bien chouette, faudra que je continue Landis à l'occasion ! Merci pour le conseil avisé une fois encore.
Amadeus (1984)
2 h 40 min. Sortie : 31 octobre 1984 (). Biopic, Drame
Film de Miloš Forman
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1984 épisode 90/126"
Milos Forman est un cinéaste que je connais depuis longtemps sans vraiment le connaître. "Vol au dessus d'un nid de coucou" a été pendant très longtemps un de mes films préférés, une de mes premières claques, découvert assez jeune. Il y a quelques années, je me suis également décidé à voir "Man on the Moon" que j'ai également trouvé excellent. Mais c'est tout, il était donc impératif que Forman figure dans ce challenge, et ça tombait bien parce qu'il me restait un gros morceau à voir: "Amadeus". Biopic sur la vie de Mozart, ce compositeur pas trop connu et peu influent dans le monde la musique classique.
"Amadeus" fait définitivement parti du gratin du biopic. Ces films qui sortent de la trame narrative habituelle et qui arrivent à faire de vrais propositions de cinéma qui font plaisir à voir. C'est ionnant à suivre avec cette histoire racontée par son rival Antonio Salieri devenu vieux et grabataire, campé par le brillantissime F. Murray Abraham. Le film arrive à couvrir l'intégralité de la vie de Mozart vue par les yeux d'un autre, donnant une vision à la fois objective et subjective du personnage. Ce qui est super intéressant, c'est que même si Salieri se lance dans une guerre froide où tous les coups sont permis, on éprouve de l'empathie pour lui. Il en va de même pour l'arrogant Mozart, qui malgré ses chevilles gargantuesques, n'en reste pas moins une personne ionnée et ionnante.
La réalisation et la mise en scène sont très belles, mettant en valeur les scènes musicales sur les planches mais pas seulement. J'ai été captivé par la superbe scène de fête où le père de Mozart ainsi que Salieri sont seuls en noirs dans cette foule insouciante qui fait la fête avec l'enfant prodige. Que ce serait un film sur Mozart sans mettre en avant les morceaux du maître ! J'ai également trouvé très astucieux et du plus bel effet cette idée de faire naître les morceaux à l'écran comme des pensées de Mozart lui-même, fredonnant l'air et immortalisant de suite parfaitement ses pièces sur le papier à musique. Je n'ai rien à reprocher à ce film, j'ai é un super moment, je n'ai pas du tout ressenti la durée (3h en director's cut), donc une fois encore très satisfait de ma découverte !
Requiem pour un massacre (1985)
Idi i smotri
2 h 22 min. Sortie : 16 septembre 1987 (). Drame, Guerre
Film de Elem Klimov
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1985 épisode 91/126"
Les années avancent mais ne se ressemblent pas ! La réputation de "Requiem pour un massacre" est d'être un des films de guerre les plus hardcore de l'histoire du cinéma. Force est de constater que cette réputation n'est pas usurpée. Expérience traumatique à travers les horreurs de la guerre, en particulier le massacre des populations civiles durant la seconde guerre mondiale, le film n'occulte rien. Il expose de manière frontale les atrocités commises de manière très graphique: du sang, des plaies, des mises à mort cruelles, des amoncellements de cadavres, le chaos est omniprésent. Le visionnage est rendu particulièrement immersif grâce à plusieurs procédés astucieux. Premièrement l'utilisation d'une steady cam très inspirée, habile placée à hauteur des personnages qui les suit littéralement à travers diverses scènes traumatisantes que l'on vit de ce fait de l'intérieur. Deuxièmement, on adopte le point de vue d'une personne relativement vulnérable, à savoir un jeune garçon à peine sorti de l'enfance qui ne se doute au départ absolument pas de la réalité horrible qui l'attend en s'engageant dans l'armée. Troisièmement, une bande son dense, riche en effet sonores étourdissant, sorte de brouhaha constant mais bien entendu maîtrisé. C'est fascinant de voir à quel point le parcours du protagoniste va le transformer. Sorte de speedrun vers l'âge adulte de la pire des manières qui soit. Sa transformation n'est pas seulement psychologique, mais également physique, son visage restant marqué à jamais par les douleurs et peines intenses qui vont le traverser. C'est peut-être difficile à croire d'un oeil extérieur, mais le film est relativement contemplatif malgré tout, de très beaux plans de cinéma viennent embellir la laideur, sans l'atténuer pour autant. C'est une vraie prouesse technique, un film unique en son genre qui remplit totalement son cahier des charges, un classique qui mérite sa renommée !
The Terrorizers (1986)
Kong bu fen zi
1 h 49 min. Sortie : 14 décembre 2011 (). Drame, Thriller
Film de Edward Yang
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1986 épisode 92/126"
Petite anticipation de ma part mêlée à une envie forte de retourner vers l'Asie, j'ai jeté mon dévolu pour 1986 vers un film taiwanais d'un des réalisateurs qui sera une de mes priorités en 2022: Edward Yang. A mes yeux, le cinéma taiwanais est une sorte de chimère entre le cinéma hongkongais et européen. Le pendant plus auteur du cinéma asiatique. Des films relativement lents, contemplatifs, dont la préoccupation principale est de dépeindre des émotions réelles non sans une réelle sensibilité. "The Terrorizers" c'est une sorte de film choral ancré dans le spleen. Un instant de vie capté parmi tant d'autres, se focalisant sur les errances de différentes personnes souffrant d'une quelconque manière d'un manque dans leur vie. Le médecin à la recherche de reconnaissance, l'autrice ayant perdu sa plume et de jeunes gens cherchant un but à leur vie... J'aime ce réalisme pur, cette délicatesse avec laquelle on raconte l'histoire. Même si en réalité on traite de sujets sérieux voir grave, y'a un petit côté mélancolique très agréable. Etant un grand fan de cinéma de plan fixe, je dois dire que je n'ai pas eu besoin de bien longtemps pour être totalement embarqué et me laisser prendre au jeu. J'aime particulièrement la façon dont sont filmés les personnages, presque toujours amoureusement. C'est un très beau travail de cadrage, très photographique qui est proposé ici, on sent vraiment la démarche artistique respectée de bout-en-bout. Tout cela ne présage que du bon pour la suite, vivement "Yi Yi" qui est également prévu pour le challenge normalement !
Les Ailes du désir (1987)
Der Himmel über Berlin
2 h 10 min. Sortie : 23 septembre 1987. Drame, Romance, Fantastique
Film de Wim Wenders
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1987 épisode 93/126"
Wim Wenders m'avait séduit avec son cinéma émotionnellement fort mais délicat proposé dans le sublime "Paris, Texas", seule œuvre que je connaissais jusqu'à présent dans sa filmographie. Il était pour moi inconcevable de ne pas programmer ce film pour le challenge; "Les Ailes du Désir", dont l'image la plus connue de l'ange en haut de sa tour m'avait hypnotisé il y a bien des années déjà sans que je ne me lance au final. C'est d'ailleurs assez beau de retrouver chez ce cinéaste allemand cette technique de surimpression donner vie aux ailes de l'ange, technique qui était une des marques de fabrique d'un de ses pères, le cultissime Murnau. Bien que je savais de quoi parlait le film, j'ai été très surpris par la proposition, singulière et poétique que Wenders nous délivre ici.
On suit le voyage de deux anges, invisibles du commun des mortels, observateurs au milieu des humains. Deux êtres bons, omniscient, écoutant les pensées des gens et essayant tant bien que mal de les guider vers une certaine forme de quiétude. En rencontrant une jeune et belle trapéziste, un des deux anges va éprouver l'envie de quitter son statut d'immortel pour pouvoir enfin ressentir les choses et la redre... Accepter la mort pour vivre. Les séquences du point de vue des anges sont symbolisées par le noir et blanc, témoignant de leur non-appartenance à notre réalité, tandis que les immersions dans le monde des humains voient la couleur prendre le dessus. Dans les deux cas l'image est belle bien que filmant des choses très simples, avec une caméra très dynamique, assez imprévisible. J'ai apprécié les petits détails, comme le fait que les enfants de part leur pureté d'âme sont capables de ressentir la présence des anges, de la deviner sans réellement savoir de quoi il s'agit. Le sourire du protagoniste transpire la bonté désintéressée, même à travers l'écran et sachant que c'était un personnage, j'ai trouvé presque thérapeutiques ses interventions. Belle découverte donc une fois de plus, c'est assez étrange mais le temps est comme suspendu lorsqu'on regarde ce film. Il est relativement long, parait long mais sans que cela ne soit négatif. Je vous invite chaudement à le découvrir si ce n'est pas déjà fait, c'est une proposition originale et très convaincante !
Alice (1988)
Neco z Alenky
1 h 26 min. Sortie : 25 octobre 1989 (). Aventure, Fantastique, Animation
Film de Jan Švankmajer
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1988 épisode 94/126"
"Alice aux pays des merveilles" est une oeuvre que j'apprécie énormément. J'aime beaucoup chercher les différentes adaptations de cette histoire, voir des films qui détournent à leur sauce le concept même du wonderland. Cette version je l'attendais un peu comme le messie, une adaptation qui sur le papier avait tout pour me plaire avec son côté glauque assumé qui à mon sens colle parfaitement à l'oeuvre originelle. J'adore le stop motion, j'adore toute la créativité un peu déviante qui est mise en oeuvre pour donner vies aux scènes les plus folles. L'ambiance est très creepy, les animaux sont des squelettes souvent chimériques, des bestioles empaillées avec des goggling eyes et globalement toute l'action semble se dérouler dans la cave d'un serial killer qui séquestre des enfants. On est déjà de l'autre côté du miroir ici ! Je crois que mes créatures préférés sont les chenilles-chaussettes mangeuses de plancher. L'histoire et les dialogues sont tous énoncés par la seule et unique personne réelle du film, la petite fille qui incarne Alice, doublant en off les autres personnages avec des gros plans sur ses lèvres durant tout le récit. Même si j'ai apprécié l'expérience proposée ici, je dois dire que je m'attendais à quelque-chose de plus sombre encore: j'ai fatalement été un poil déçu. Adaptation relativement fidèle, donc pas de réelles surprises mais du coup parfaite pour donner vie au récit de Lewis Carroll.
Santa Sangre (1989)
2 h 03 min. Sortie : 31 mars 1993 (). Drame, Épouvante-Horreur
Film de Alejandro Jodorowsky
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1989 épisode 95/126"
Quoi de mieux pour terminer les années 80 que de s'attaquer à un réalisateur que j'affectionne tout particulièrement et son film qui constituait ma plus grosse lacune à ce jour: "Santa Sangre". Un film bien plus accessible au final que la majorité des oeuvres du cinéaste, sorte de conte poétique et horrifique racontant le destin tragique et la réhabilitation d'un jeune garçon de cirque envoyé en hôpital psychiatrique suite à un évènement traumatisant dans sa jeunesse. "Santa Sangre" a beau être beaucoup moins expérimental dans sa narration, ça reste du pur Jodorowski ! Des couleurs vives, une sorte d'euphorie assez générale et de la musique de fanfare, une armada d'acteurs aux difformités physiques, des sujets déviants abordés avec légèreté, beaucoup de symboliques plus ou moins religieuses/sexuelles à droite à gauche: il n'y a aucun doute sur la marchandise.
J'aime vraiment comme à chaque visionnage la ion du cinéaste transpire à travers l'écran. C'est parfois dur à suivre mais toujours très généreux, complètement perché parce que Jodorowski est une sorte de génie illuminé mais pas inaccessible pour autant. Il y a un petit côté giallo dans cette histoire d'emprise psychologique, meurtres graphiques sexualisés sur des femmes, plans de caméra à la première personne... des influences qui si vous me connaissez me parlent énormément et me font toujours plaisir ! Plus globalement j'ai bien aimé tout ce contexte du cirque et du monde du spectacle. Ce choix de décors offre à Jodorowski un cadre idéal pour développer son style artistique, donner vie à de très belles scènes visuellement parlant. Le film est magnifique, la composition des plans, la photographie, le choix des couleurs et la lumière: tout est très harmonieux, bien réfléchi, c'est plaisant à voir. Au final même si l'histoire est totalement folle, la simplicité de la trame scénaristique qui l'accompagne est à mon sens un plus ici, évitant de tomber dans un nawak incohérent qui peut facilement être atteint dans ce genre de films. Ca marchait pour "La Montagne Sacrée" parce que c'était un film à concept, mais cela aurait sans doute été préjudiciable ici. Magnifique découverte vraiment, j'étais conquis du début à la fin !
Licorice Pizza (2021)
2 h 13 min. Sortie : 5 janvier 2022 (). Comédie dramatique, Romance
Film de Paul Thomas Anderson
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Commencer une année cinéma avec un Paul Thomas Anderson, c'est l'assurance de prendre le bon chemin ! Pour moi PTA est sans l'ombre d'un doute un des meilleurs réalisateurs contemporains. Un cinéaste qui pour le moment ne m'a jamais déçu, ayant toujours été totalement embarqué par ses grandes fresques et ses personnages profondément humains. "Licorice Pizza" est un film comme on en voit plus, un slice of life ancré dans son époque, une histoire d'amour un peu marginale, et surtout un film feelgood qui sait être à la fois drôle et touchant. J'ai de suite accroché aux deux personnages principaux: Gary, ce petit gars né chanceux et sûr de lui, pas forcément doué dans tout ce qu'il entreprend mais bien déterminé et prêt à tout pour réussir que ce soit dans ses projets professionnels ou sa recherche de l'âme sœur; Alana, cette jeune femme un peu perdue ayant du mal à trouver sa place et réellement savoir ce qu'elle veut faire de sa vie ou encore avec qui la partager. Globalement je suis toujours vite conquis lorsqu'on prend le point de vue de petites gens, des types un peu quelconques, ceux qui ne collent pas parfaitement aux critères de beauté universels mais dont le charme vient surtout de leur aura et leur volonté de ne pas rester prisonnier de leur routine. Y'a pas vraiment d'histoires si ce n'est le fil rouge autour de leur histoire d'amour naissante, c'est juste des scènes de vie qui s'enchaînent et qui donnent le sourire.
"Licorice Pizza" propose aussi une avalanche de tocards plus drôles les uns que les autres. Y'a tellement de personnages, masculins surtout, qui flashent sur Alana en donnant l'impression d'être stylés et qui finissent très vite par être tournés au ridicule. Dédicace en particulier à celui de Sean Penn qui est à la fois inable et chiant comme la pluie, avec ses dialogues entièrement en réplique de cinéma. On s'est vraiment bien marré durant toute la séance et cela encore vient amplifier le côté très agréable de ce visionnage. L'oeuvre s'amuse avec les codes et faits marquants de l'époque qu'il dépeint, avec à l'honneur le fameux matelas à eau, objectivement la meilleure invention du siècle dernier (non). La réalisation est toujours nickel, la BO au poil, le fils Hoffman incroyable, y'a une pléthore de plans stylés et qui flattent la rétine, c'est très chaleureux, chaud et coloré... j'ai rien à dire, une fois encore j'insiste c'est pour moi la définition même du bon moment au cinéma. Ce ne sera pas mon PTA préféré mais ça reste d
The King of New York (1990)
King of New York
1 h 43 min. Sortie : 18 juillet 1990. Policier
Film de Abel Ferrara
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1990 épisode 96/126"
Et bien en voilà une première rencontre couronnée de succès ! Un très bon candidat pour entamer les 90s, le film validant tous les codes de l'époque aussi bien visuels, qu'au niveau du genre et des thématiques. Un polar assez crado, ces fameux films où la morale est bafouée et où la frontière entre Bien et Mal n'a jamais été aussi fine. Frank, surnommé le King of New York, sort de prison, bien décidé à remettre de l'ordre dans ses affaires. Derrière ses méthodes musclées et sa facilité à tuer quiconque le mérite selon ses propres règles, se cache en réalité un dessein plutôt chevaleresque: payer avec son argent sale la rénovation d'un hôpital de bas-quartier oublié par le gouvernement. Bien que la cause soit noble, la méthode n'est pas forcément au goût des forces de l'ordre bien décidés à arrêter définitivement ses agissements.
"The King of New York" c'est un film qui a de la gueule. On alterne en quelques secondes des séquences posées et classes avec de vraies explosions de violence très graphique. Du gunfight bien généreux, de très belles courses poursuites, du sang à la pelle, des affrontements particulièrement éreintants, et surtout des oppositions physiques mais aussi verbales de fortes têtes qui laissent totalement leurs émotions prendre le dessus sur la raison. Abel Ferrara maîtrise son sujet et sait iconiser ses personnages. Et ça fait rudement plaisir à voir parce qu'on finit par s'attacher vite à eux, à les connaître sans grande description. Le casting est juste monstrueux, composé uniquement d'acteurs avec de vrais gueules et une prestance à l'écran qui impose directement le respect. Evidemment Christopher Walken est toujours au top, confirmant une fois encore sa place de choix parmi mes acteurs préférés. Au final pas mécontent d'avoir changé d'avis pour 1990, c'est exactement le genre de film que j'espérais voir dans cette décennie, donc démarrer avec confirme bien que je suis sur la bonne voie ! La fin du challenge, attend moi j'arrive !
JFK (1991)
3 h 09 min. Sortie : 29 janvier 1992 (). Drame, Historique, Thriller
Film de Oliver Stone
Psycox a mis 8/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1991 épisode 97/126"
Pas déçu par ce mastodonte de 3h25 dans sa version director's cut, biopic racontant l'enquête survenue 3 ans après l'assassinat de John F. Kenndy lors de sa visite à Dallas. Une affaire un peu trop vite classée, un coupable désigné quasiment d'office qui meurt subitement avant le procès... si une grande partie de la population est ée à autre chose, ce n'est pas le cas du procureur Garrison bien décidé à rouvrir le dossier avec son équipe afin de comprendre ce qu'il s'est réellement é ce jour-là. Si très vite il comprend qu'on a menti à la population, il était très loin de se douter des proportions gargantuesques que va prendre cette enquête et des enjeux colossaux qui se cachent derrière...
Même si il faut être dans des conditions favorables pour se lancer dans ce film long et relativement complexe, on est vite récompensé dès l'instant où le sujet nous intéresse un minimum. L'oeuvre est assez ionnante, riche en dialogues et en personnages, avec une vraie immersion au coeur de l'enquête à mesure que les révélations et témoignages viennent éclaircir les zones d'ombres... ou en créer de nouvelles. Y'a de vraies oppositions entre fortes têtes et personnages charismatiques, des rapports de forces, du bluff, des mensonges, des menaces, c'est un climat à la fois stressant, tendu et éprouvant pour ce procureur acharné de travail. On se laisse vite embarquer et prendre au jeu, désireux d'en savoir plus même si encore à l'heure actuelle il est difficile de démêler le vrai du faux. J'avais oublié l'histoire de la "balle magique", c'est vraiment un coup de poker ultra osé du gouvernement de l'époque ! Le casting est monstrueux, même dans les seconds rôles qui apparaissent peu à l'écran on a de vrais cadors devant la caméra. La trame du film est globalement classique, finissant comme beaucoup de films du genre dans une salle d'audience au tribunal, mais c'est d'une efficacité exemplaire. "JFK" a donc tenu toutes ses promesses, excellent film une fois encore !
Impitoyable (1992)
Unforgiven
2 h 11 min. Sortie : 12 septembre 1992 (). Western
Film de Clint Eastwood
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1992 épisode 98/126"
Je ne sais pas comment ça se e avec les films sur les disques durs, mais si c'est comme le vin on peut clairement dire que "Impitoyable" a eu le temps de bien maturer avant que nos chemins ne se croisent. Néo-western réalisé et interprété par le légendaire Clint Eastwood, "Impitoyable" ou "Unforgiven" dans sa version originale porte dans tous les cas très bien son nom. Si la trame narrative et la forme générale du film reste relativement classique, l'oeuvre se démarque clairement de part son côté ultra violent et sa remise en question de tous les codes qui faisaient la grandeur du genre à l'époque. Rarement un film n'avait proposé des personnages aussi impitoyables sans que ce ne soient des serial-killers ou que-sais-je d'encore plus vicieux... à condition qu'ils existent ?!
J'ai beaucoup aimé cette histoire centrée autour d'anciens brigands repentis, ayant commis des horreurs dans leur jeunesse qu'ils assument encore aujourd'hui mais qu'ils ne pourraient pas reproduire. Ils ont pris conscience trop tard de leur méfaits, et cette dernière est justement torturée par ces actes és. Un évènement va cependant les faire revenir dans le circuit. Le spectateur doit s'imaginer des choses tout au long du récit autour du personnage de Eastwood, tant l'homme vieillissant qu'il est devenu est aux antipodes du monstre qu'il était apparemment autrefois. Fort (mal)heureusement, la relève est assurée mais du côté normalement lumineux de la force: un shérif d'une petite ville, interprété par un Gene Hackman absolument légendaire ici, est prêt à tout pour faire respecter la loi à sa façon. La confrontation est inévitable.
Réalisation totalement maîtrisée par un Eastwood qui connaît par coeur son sujet, toujours aussi charismatique à l'écran même dans les moments où son personnage est en difficulté, "Impitoyable" c'est un grand oui une fois de plus pour le challenge des années ! Y'a des grands moments de tension, des coup d'éclats assez mémorables, de l'émotion aussi... bref c'est aussi bon que tout le monde le dit. Je suis très satisfait de ma découverte, mieux vaut tard que jamais !
Adieu ma concubine (1993)
Bàwáng bié jī
2 h 51 min. Sortie : 27 octobre 1993 (). Drame, Romance
Film de Chén Kǎi-Gē
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1993 épisode 99/126"
Quoi de mieux qu'une énorme fresque historique sur l'histoire de Chine centrée autour du théâtre chinois pour l'amoureux de ce pendant du cinéma asiatique que je suis... Histoire de destins liés sur différentes époques de deux garçons envoyés très jeunes dans une de ces écoles élitistes pour former des acteurs où l'entraînement est tellement intense qu'on dirait de la torture, du début de leur formation à la fin de leur carrière artistique. Deux âmes vouées à rester à jamais liées, conditionnées pour interpréter inlassablement le Roi et la Reine dans la tragique pièce de théâtre classique "Adieu ma Concubine". Une formation tellement prenante que le jeune Douzi jouant la concubine va finir par se perdre dans le rôle et ne former qu'un avec son personnage, lui qui dès sa première rencontre vouait déjà une fascination amoureuse pour son comparse Xiaolou.
Il y a une ambiance presque irréelle durant tout le film, qui donne des allures de contes à la fois merveilleux et tragique à cette histoire pourtant cruellement ancrée dans la réalité du XXe chinois. Plus que l'histoire de Douzi & Xiaolou, le film raconte aussi l'évolution de l'art en Chine de son âge d'or à son déclin suite à la montée de Mao au pouvoir. A l'image de Douzi, le film est souvent à fleur de peau, les émotions étant le moteur principal du récit, qu'elles soient positives comme l'amour bien entendu, ou négative comme la haine, la tristesse ou la jalousie. Les deux hommes essayent autant de se porter mutuellement que de se nuire l'un et l'autre, mais ce qui est sûr c'est qu'au delà même de leur volonté, ils n'existent réellement que lorsqu'ils sont ensemble sur scène.
Visuellement le film est également une vraie réussite, beaucoup de scènes se déroulent dans des environnements qui semblent déconnectés de la réalité, comme si le théâtre était une sorte de bulle qui flotte à travers les lieux et les époques. On voit le monde changer autour, mais eux tentent de préserver cette bulle et de la maintenir intacte. Beaucoup de scènes sont accompagnées d'une brume, d'un voile irréel qui amplifie l'aspect poétique du récit. Le trio Leslie Cheung, Zhang Feng-Yi et Gong Li porte le film avec brio, les trois occupant la grande majorité du temps de présence à l'écran, magnifiques dans leur arts respectifs comme dans les scènes de vie plus classiques. C'est long, mais c'est justifié tant la fresque est ambitieuse et le résultat est à la hauteur de l'ample
Vive l'amour (1994)
Aiqing wansui
1 h 58 min. Sortie : 5 avril 1995 (). Comédie dramatique
Film de Tsai Ming-Liang
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1994 épisode 100/126"
100e film du challenge des années, on reste en Asie avec un film de Tsai Ming-Liang, un des réalisateurs que j'ai prévu de découvrir plus en détail cette année. Ayant adoré "The Hole", je partais avec des à-prioris positifs sur le cinéaste, qui avait l'air de faire clairement partie de cette vague taiwanaise du cinéma asiatique très auteurisante dans tout ce que cela implique mais avec une vraie sensibilité, une poésie et un talent pour sublimer les choses simples. "Vive l'amour" s'inscrit parfaitement dans cette démarche et vient confirmer mes pensées à propos de son cinéma.
Film quasiment mutique, ou du moins dans l'économie des dialogues, il raconte simplement l'histoire de deux hommes en marge de la société taiwanaise qui vont se retrouver à squatter illégalement le même appartement vide par pur hasard. Le film ne raconte pas réellement une histoire à proprement parler. Il se focalise plutôt sur des moments de vie et sur les relations naissantes entre des inconnus, celle entre ces deux hommes n'ayant pas réellement de but précis dans leur vie qui de ce fait se comprennent naturellement, ainsi que celle d'une femme agent immobilier elle aussi peu concernée par son travail ayant eu une histoire d'un soir avec l'un d'entre eux. Tout est basé dans l'accumulation de petites scènes anodines mises bout-à-bout, avec toujours un côté poétique pas forcément descriptible qui plane derrière.
Le film a beau être lent, très lent, contemplatif, je ne sais trop dire pourquoi j'ai été aspiré par le visionnage. Hyptonisé par la beauté de ces images faussement simples, cette caméra nonchalante qui prend son temps et sait se poser pour nous laisser apprécier le temps qui e. C'est très intéressant aussi d'avoir un personnage central autour duquel gravite un homme vendant des colombariums, suicidaire et donc doublement tourné vers la mort, avec de l'autre côté une femme dont le métier peut être perçu comme une ouverture vers une nouvelle page de la vie. Contrairement à "The Hole", même si la thématique est proche, le final est bien plus amer et triste. Le film se termine sur un plan fixe une fois encore simple mais fort dont je ne dirais rien de plus ! C'est évidemment une expérience plus exigeante que celle proposée par un film "classique", mais j'aime beaucoup ce cinéma d'auteur asiatique venu de Taiwan !
Une journée en enfer (1995)
Die Hard with a Vengeance
2 h 11 min. Sortie : 2 août 1995 (). Action, Policier, Thriller
Film de John McTiernan
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1995 épisode 101/126"
Comment ai-je pu er à côté étant gamin alors que je me tuais aux films de Bruce Willis ?! C'est un mystère. Dès la scène d'introduction, plan de la ville en musique brisés par une explosion particulièrement spectaculaire, je suis rentré à fond dans le film. McTiernan sait définitivement faire des films d'actions qui captivent l'audience. Pas besoin de grandes explications, pas besoin de longues présentations (au delà même du fait qu'il s'agisse d'une suite de saga), on entre en moins de 10 minutes dans le vif du sujet et on en sort à aucun moment. Une histoire de chantage qui cache un gros coup, des enjeux démesurés qui viennent tous se focaliser sur un seul homme, ou en l'occurrence ici un duo improbable, la formule a été répétée et préparée avec précision et amour, ça se ressent direct et ça marche.
On est clairement sur du cinéma d'action musclé avec du budget derrière: globalement tout est très ambitieux avec des explosions stylées de partout (j'adore ça), des courses poursuites haletantes qui durent et à l'inverse des scènes de combats rares mais intenses. On est vraiment sur le genre de vision manichéenne classique des personnages, un choix qui d'ordinaire peut être critiqué mais qui colle parfaitement avec le genre des actionners dont le but premier est d'être divertissant, efficace et quand on a pas un tâcheron derrière, de qualité. Les méchants avec un accent, les gentils du côté de la loi. Tout est volontairement un peu exagéré pour que ce soit spectaculaire sans pour autant paraître ridicule. Avoir en tête d'affiche un duo charismatique et assez exubérant comme Samuel L. Jackson et Bruce Willis amplifie encore ce petit côté fou qui rend le résultat final très réjouissant.
Pas grand chose à redire, pour moi ça rentre directement dans le haut du panier des actionners et du divertissement d'action américain. Je reste plus friand du style de Woo pour ce genre de film, mais ça fait plaisir de le découvrir enfin et ça me donne envie de me replonger un peu dans les autres films que j'ai découvert plus jeune. Yippee-Ki-Yay M...
Bound (1996)
1 h 48 min. Sortie : 6 novembre 1996 (). Policier, Romance, Thriller
Film de Lana Wachowski
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1996 épisode 102/126"
Je ne suis pas un très grand fan des Wachowski en général, j'ai tendance à trouver qu'on crie assez rapidement au génie les concernant sans vraiment comprendre la raison derrière cet engouement massif. Cela dit je ne demande qu'à changer d'avis positivement, d'où mon choix de film pour cette année 1996 ! Premier film des sœurs et il n'y a pas de quoi rougir ici. "Bound" c'est un polar totalement 90s dans le style, le scénario et les thématiques, avec cependant une plus-value non négligeable puisqu'il met en scène un duo de protagonistes féminin ultra charismatiques qui vont tomber amoureuses l'une de l'autre. Y'a un petit côté film noir à l'ancienne sur bien des aspects, de très bonnes idées de mise en scène, en particulier le coup de l'appartement d'à côté aux murs suffisamment fins pour épier discrètement ce qu'il se e chez son voisin... et ça tombe bien parce qu'il s'en e des choses là-bas !
La scène d'introduction du film, avec ce plan inversé dans une penderie très étrange donne le ton: les Wachowski osent expérimenter dès leur premier film. Ca e ou ça casse, tout n'est pas du plus bel effet mais la grande majorité des idées fonctionnent faut le reconnaître. J'aime beaucoup le côté très sulfureux de la rencontre entre ces deux femmes dans l'ascenseur, le coup de foudre instantané et purement charnel au départ qui s'avérer également être un match parfait en terme de personnalité. "Bound" est généreux, divertissant, porte en lui ce petit côté nostalgique de cette belle époque du cinéma, c'est un vrai plaisir à découvrir et un film que je me ferais une joie de revoir un jour. Ca m'a donné envie de continuer à donner leur chance aux Wachowski, je regarderai "Speed Racer" c'est promis !
Nightmare Alley (2021)
2 h 30 min. Sortie : 19 janvier 2022 (). Drame, Thriller, Film noir
Film de Guillermo del Toro
Psycox a mis 6/10.
Annotation :
Petite déception pour ce nouveau Del Toro après l'incroyable "La Forme de l'eau". Commençons directement par le point le plus clivant, débat à la mode en ce moment un peu partout: la durée du film. J'entends des avis très tranchés et pas forcément constructifs dans les deux sens, j'en profite pour donner une fois pour toute mon avis. Oui je fais parti des gens qui en ont un peu raz le bol de voir que tous les films durent plus de 2h30 en ce moment. Sur le principe j'ai rien contre, mais c'est quand même assez rare que cette durée soit pertinente. Quand on ne fait pas une grosse fresque historique, un biopic ambitieux, un film choral ou une grande épopée, c'est rarement justifié. "Nightmare Alley" est beaucoup trop long pour ce qu'il a à raconter. C'est clairement un film qui aurait gagné à 200% d'être condensé en moins de 2h, un rythme beaucoup moins inégal entre ses deux parties et je sortais relativement content je pense.
On est projeté dans un univers qui sied totalement à Del Toro, ce monde de la fête foraine un peu déviant du siècle dernier, avec cette ambiance assez sombre, ce petit côté conte omniprésent dans sa filmographie. Le casting est monstrueux, distribué autours de personnages intéressants bien que tous ne soient pas correctement développé à mon goût. L'histoire est en soi assez classique dans son déroulé, prévisible, simple mais tout ça n'est pour moi pas un soucis en soi: ça colle plutôt bien une fois encore avec le côté conte dont je parlais plus tôt. J'aime vraiment toute la première partie où on découvre un peu le monde du spectacle et les magouilles qu'il y a derrière, c'est très immersif et agréable à suivre... mais quand l'histoire démarre réellement, c'est bien plus laborieux. Comme je disais précédemment, on voit la fin arriver à des kilomètres mais elle reste logique et clôt le film comme il se doit. C'est vraiment toutes les péripéties pour y arriver qui m'ont un peu ennuyé à la longue...
Au final je suis déçu mais tout de même content de l'avoir vu au cinéma, d'autant plus qu'il devait y'avoir une vingtaine de personnes tout au plus dans la salle à 20h le jour de la sortie. Je sais que le contexte actuel n'aide pas, qu'il faisait un temps dégelasse et bien froid, mais quand même c'est triste de voir aussi peu d'engouement pour Del Toro. Mais vous savez quoi ? Je suis intimement convaincu que la durée y est pour beaucoup. J'imagine qu'il va laisser sur le carreaux des potentiels non-initiés et voir son public presque exclusive
Des hommes d'influence (1997)
Wag the Dog
1 h 35 min. Sortie : 29 avril 1998 (). Comédie
Film de Barry Levinson
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1997 épisode 103/126"
On a rarement vu des films aussi profondément ancrés dans le cynisme pur et dur. "Wag the dog" c'est l'histoire d'un type qui bosse pour le gouvernement et dont le job est de manipuler les médias, les autorités et plus globalement le peuple américain pour cacher une affaire de pédophilie qui touche l'actuel président des USA à quelques jours des élections. Le film ne se détourne à aucun moment de son sujet: première scène, on est en réunion on parle du plan à adopter et c'est parti jusqu'à la fin. On déroule des mensonges à la pelle, on construit de fausses images, on joue du , et le pire c'est qu'on est doué dans ce qu'on fait et malgré le fait que tout est dégelasse on en est fiers bordel ! C'est du beau boulot. Juste horrible, c'est immoral à souhait, comédie noire totalement borderline assumée et ça fonctionne. Robert de Niro est excellent (comme d'habitude) dans son rôle de conseiller talentueux et sans aucun honneur, prêt à absolument tout pour mener à bien sa mission. Il est épaulé par un brillant Dustin Hoffman endossant le rôle d'un producteur de cinéma un peu excentrique mais également doué pour créer des artifices convaincants. La critique est acerbe, on ne recule devant rien, c'est bien ce côté jusqu'au-boutiste qui explique la réussite du film. Pas grand chose de plus à dire, le mieux c'est de tenter l'expérience vous même ! Petit bonus, la BO est signée par Sir Mark Knopfler, ça ne se refuse pas !
Seul contre tous (1999)
1 h 33 min. Sortie : 17 février 1999. Policier, Drame, Thriller
Film de Gaspar Noé
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1998 épisode 104/126"
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il faut pas avoir froid aux yeux pour démarrer dans l'industrie du cinéma comme ça. On comprend facilement pourquoi ce film a eu du mal à être diffusé au départ... Mais bon on peut définitivement pas reprocher à l'ami Gaspard Noé de ne pas avoir directement annoncé la couleur avec son cinéma ! "Seul contre tous", c'est un slice of life malade. Constat amer de la situation en pour un paria, un ex-taulard qui doit se reconstruire à son retour dans la vie active en pleine crise économique, avec une femme qu'il n'aime pas et loin de sa fille enfermée dans un institut spécialisé. Tout le film est accompagné par les pensées du protagoniste en voix off. Choix très intéressant puisqu'il permet au spectateur d'être directement embarqué dans la tête malade de ce pauvre type qui ne sait que faire de sa vie face aux portes qui se ferment sous son nez et son incapacité à gérer les relations sociales. Le film parle de nombreux sujets tabou de la société, comme notamment le racisme, les violences conjugales ou pire encore... Un final particulièrement hardcore et immoral vient clôturer ce film sale, contestataire et rempli de haine et de dépit. Je n'ai pas du tout était surpris, c'est exactement le genre de film que je m'attendais à voir pour les débuts de ce cinéaste à part, qui ne fait pas l'unanimité mais qui personnellement m'intéresse beaucoup et que j'ai eu la chance d'écouter parler plusieurs en festival déjà. Le montage est très dynamique, accompagnant le film à merveille. Les images délivrent des paysages urbains malades, tristes mais mis en avant avec le format étiré et ces compositions intéressantes. La prestation du regretté Philippe Nahon est formidable, il est effrayant dans ce rôle qui lui convient parfaitement. Pas grand chose à dire, perso j'ai bien aimé la proposition mais faut adhérer au style du cinéaste pour se lancer là dedans, sinon fuyez à tout prix.
Scream (2022)
1 h 54 min. Sortie : 12 janvier 2022 (). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Tyler Gillett
Psycox a mis 3/10.
Annotation :
Quel désastre. Je m'en doutais en me laissant embarquer là dedans, mais je suis trop optimiste, j'ai toujours envie de croire au miracle même si c'était perdu d'avance. Ceux qui me suivent connaissent mon aversion pour les suites, en particulier quand des inconnus au bataillon touchent à une oeuvre devenue culte, et bien sachez qu'elle n'est qu'intensifiée après ce visionnage ! "Scream" 2022, c'est l'archétype de la suite de merde. Le genre de film qui n'apporte rien de neuf, surfe vulgairement sur la hype de la saga sans le moindre talent, épuisant le spectateur en faisant des références horreurs dans tous les sens pour essayer de nous faire oublier sa profonde médiocrité. RandomDirector1 et RandomDirector2 tentent désespérément de créer un film méta à partir d'un film méta, expliquant au spectateur quasiment mot pour mot leurs idées via les dialogues des personnages. Se dégage alors une lourdeur générale tellement intense qu'elle peut réellement vous faire gagner du poids, ce qui peut être pratique en hiver cela dit. Difficile de dire si les acteurs sont moins impliqués (voir mauvais pour les plus jeunes) que leurs personnages mal écrits, c'est navrant dans les deux cas. On sent vraiment qu'ils ont usés ces pauvres âmes jusqu'à la moelle, les faisant reprendre leur rôle pour la 28e fois et sous la baguette de deux tâcherons. Une suite à éviter comme prévu. Ne faites pas la même erreur que moi svp, laissez moi seul dans ma bêtises et n'encouragez pas des projets de ce genre. Je mets 3 parce que j'ai vu pire.
Eyes Wide Shut (1999)
2 h 39 min. Sortie : 15 septembre 1999 (). Drame, Thriller
Film de Stanley Kubrick
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1999 épisode 105/126"
L'heure est venue de quitter les années 90 avec le dernier film d'un des plus grands cinéastes de tous les temps, Stanley Kubrick ! Il n'était pas encore présent dans le challenge mais c'était impensable de ne pas le voir figurer au moins une fois ici. "Eyes Wide Shut" fait partie de cette catégorie de film un peu à part où l'on suit les pérégrinations nocturnes d'un personnage bien souvent déé par les évènements. Je l'ai découvert dans les conditions optimales: seul dans le noir bien au chaud sur mon fauteuil, tard dans la nuit et sans en savoir grand chose. Dès la scène d'introduction j'ai été captivé par la proposition, hypnotisé par ces deux acteurs légendaires aux physiques peu repoussants vous en conviendrez. Le film reste très ancré dans les thématiques chères à Kubrick, en particulier sur le côté esprit torturé de ses personnages, partagés entre leurs convictions et des pensées étrangères qui grandissent en eux face aux évènements inattendus qu'ils vont vivre. J'ai trouvé que le film arrivait sans aucun mal à nous embarquer dans ce voyage à travers la nuit et ses mystères aux côtés d'un Tom Cruise en grande forme. On découvre avec lui un monde dont on soupçonnait l'existence sans réellement croire qu'il était réel. Kubrick bafoue la morale, laisse une place très importante à la sexualité et au désir dans son film, souvent sous la forme de tentations et voyeurisme. On voit des choses se er, on est toujours à deux doigts d'y participer - via le protagoniste - mais cela n'arrive pas. La réalisation est évidemment irréprochable, sans trop de surprise puisqu'on parle du dernier film d'un homme qui n'avait déjà plus rien à prouver depuis longtemps à ce moment-là. Le film est un peu long bien que très bien rythmé et sans réel temps mort, il faut simplement être dans le mood pour l'apprécier à sa juste valeur (ce qui était mon cas ce soir !). Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'en dire plus, d'autant que la majorité des gens qui liront cet avis le connaissent déjà depuis longtemps, mais si vous ne l'avez pas encore vu c'est important je pense de le découvrir sans trop en savoir !
Suzhou River (2000)
Suzhou He
1 h 19 min. Sortie : 28 décembre 2022 (). Drame, Film noir
Film de Lou Ye
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 2000 épisode 106/126"
Commentaires assez rapides, désolé pour cela mais avec mon déménagement et toutes les galères qui vont avec, j'ai pris du retard dans mes notations. "Suzhou River" est une superbe découverte, sorti pile en l'an 2000, à une époque où le cinéma hongkongais est en déclin et le cinéma chinois continental commence à émerger. Un film très poétique, très urbain, assez triste et beau à la fois. Une proposition très naturaliste, avec ce narrateur qui observe le monde qui l'entoure et raconte une histoire qui n'est pas sienne. On ne connait pas son identité, mais ce n'est pas le plus important. Ici on veut simplement découvrir quel est la vie des gens dans cette grande ville à l'époque moderne. J'aime beaucoup ce côté faussement amateur avec cette caméra chancelante, dont le choix n'est pas anodin puisqu'il colle parfaitement avec cet aspect point de vue du personnage et le côté vagabondage de l'oeuvre. C'est très envoûtant, très bien narré, je me suis vraiment laissé prendre au jeu et j'ai au final adoré l'expérience. Les petits incursions fantastiques sont également bien venue et amplifie la dimension mystique qui gravite autour de l'oeuvre et la quête de ce livreur à la recherche de son amour perdu. Une très belle découverte une fois de plus, j'adore les films qui gravitent autour du thème de l'eau, quand c'est bien fait y'a toujours un petit truc en plus indescriptible mais très agréable.
Michael Cimino - Un mirage américain (2022)
2 h 10 min. Sortie : 19 janvier 2022. Portrait, Cinéma
Documentaire de Jean-Baptiste Thoret
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'étais un peu dans le rush mais je suis très heureux d'avoir quand même pris le temps d'aller voir ce documentaire consacré à Cimino - mais pas que - pour cette séance spéciale en compagnie d'un ami fan du réalisateur Jean-Baptiste Thoret, critique français assez connu dans le game. Le documentaire est avant tout super bien réalisé, avec une photographie à tomber qui magnifie l'Amérique profonde. De grands plans larges, une ion débordante et contagieuse pour les lieux naturels et urbains du sol américain, accompagnés par une musique splendide que ce soit les thèmes des films de Cimino ou les compositions personnelles de Jean-Baptiste Thoret. L'oeuvre est scindée en deux parties: la première consacrée plutôt aux américains du petit village de Mingo Junction dont le quotidien a été bouleversé dans les années 70 par le tournage du film "Voyage au bout de l'enfer" et la crise industriel; la seconde à l'oeuvre de Cimino, partagée entre des récits vocaux du cinéaste lui-même peu de temps avant sa disparition et des témoignages de gens l'ayant connu. Si les deux parties sont intéressantes et de qualités, j'ai surtout aimé la première beaucoup plus originale. Le discours tenu par les gens est plus éloquent que n'importe quelle analyse complexe de spécialiste du cinéma. Ils parlent d'eux et ont compris mieux que quiconque ce qu'est réellement "Voyage au bout de l'enfer". C'est touchant de voir à quel point ils se sont attribués - à raison - cette oeuvre légendaire. J'ai été également très heureux de pouvoir entendre Thoret avant et après le film, un mec super sympa au discours pertinent, très accessible, à qui nous avons pu poser quelques questions. Superbe séance vraiment, excellent documentaire ! On a tendance à avoir en tête les docu Arte ou Planète, mais le genre côté 7e art n'a rien à voir avec les programmes télés. C'est de superbes films à part entière qui méritent vraiment le coup d'oeil, encore mieux si vous pouvez le faire sur grand écran !
Avalon (2001)
1 h 46 min. Sortie : 27 mars 2002 (). Fantastique, Thriller, Drame
Film de Mamoru Oshii
Psycox a mis 5/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 2001 épisode 107/126"
J'ai beau aimer le travail de Oshii dans l'animation, force est de constater qu'il m'a moins embarqué avec cette proposition live. Pourtant sur le papier, le concept vend du rêve. Monde du jeu vidéo. Contexte dystopique en Pologne parce-que pourquoi pas ?! De très bonnes idées visuelles qui n'ont pas si mal vieilli, même les trucs numériques ent encore pas mal parce que c'est acté que c'est un jeu et c'est bien moins dégueux que beaucoup de films de l'époque niveau FX. Les décors & costumes aussi sont pas mal... mais je n'ai jamais été embarqué. Je trouve l'histoire peu intéressante en réalité, la trame est assez classique malgré une forme originale. Je trouve qu'on ne s'attache pas vraiment aux personnages, qu'on a un peu parfois l'impression de voir des concepts sans réelle cohérence mis à l'écran bout-à-bout. C'est pas mauvais du tout mais ça ne m'a pas ionné, je suis resté très en dehors de la proposition là où d'habitude j'aime les pérégrinations métaphysiques de Oshii. Je reste content de l'avoir vu parce que c'est une oeuvre totalement unique en son genre mais ce n'est pas ma cam !
Battle Royale (2000)
Batoru rowaiaru
1 h 54 min. Sortie : 21 novembre 2001 (). Aventure, Drame, Thriller
Film de Kinji Fukasaku
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revisionnage
Très content d'avoir rédécouvert ce film culte signé Fukasaku, un réalisateur que j'affectionne tout particulièrement même si "Battle Royale" m'avait toujours plu sans plus. Je pense que je n'avais pas autant saisi le côté subversif volontaire et antisystème de ce film à l'époque, ou du moins pas à sa juste valeur. Et puis faut dire que j'avais toujours du mal à digérer que la majorité des gens le connaissent uniquement pour ce film alors que sa filmographie est juste incroyable. Reste que "Battle Royale" c'est trop cool, ça a été souvent imité dans de nombreux médias même au delà du cinéma, sans jamais être égalé. Super violent, très drôle par moment, critique acerbe de la société, Kitano. Tant de choses qui font que le film mérite son statut d'oeuvre culte. Je m'en rappelais globalement très bien, mais là où j'avais ressenti un petit ventre moi à l'époque, je ne me suis pas ennuyé le moins du monde cette fois. D'autant que maintenant que je connais très bien le cinéaste, ce film est totalement cohérent dans sa filmographie et représente une évolution logique pour cet homme a qui l'on doit en grande partie la transition du cinéma de samourai vers celui des yakuzas. Superbe séance ciné, avec en plus une salle pleine, ça fait plaisir !
Tideland (2006)
1 h 57 min. Sortie : 28 juin 2006 (). Drame, Fantastique
Film de Terry Gilliam
Psycox a mis 5/10.
Annotation :
J'ai beau aimer Gilliam et les Wonderlands en général, je dois dire que j'ai un peu du mal à cerner cette proposition. "Tideland" est un film ultra malsain, sorte de version cassos de Alice au Pays des Merveilles. Tout le film est extrêmement malsain et glauque, avec en prime toutes ces choses vues par les yeux d'une enfant. Certes elle est aussi arrangée que son entourage, mais ça reste d'autant plus dérangeant de voir une petite fille mêlée à ce monde si dépravé. Je dois dire que j'ai trouvé les personnages assez inables et trop bavards, j'aurais sans doute préféré que le film se taise un peu - même si Gilliam a toujours ce côté effervescent en lui - et profite plus du visuel pour transmettre des choses. Les quelques apparitions d'ombres ou de fantastiques sont très vite éclipsées par des images volontairement chocs qui, même si je n'ai rien contre en soi, n'apportent pas grand chose au film. La suggestion est souvent plus marquante que les images, ce qui choc au premier regard devient ensuite un peu banal voir même plus risible qu'autre chose, alors qu'au départ cela se voulait / était plutôt trash. Plus globalement je ne sais pas trop quoi retenir de ce visionnage, ça m'a paru extrêmement long alors que le film fait moins de 2h. Dommage vraiment, c'est pas nul bien entendu mais je m'attendais à un truc nettement meilleur que ça.
Punch-Drunk Love - Ivre d'amour (2002)
Punch-Drunk Love
1 h 35 min. Sortie : 22 janvier 2003 (). Comédie dramatique, Romance
Film de Paul Thomas Anderson
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 2002 épisode 108/126"
Je suis un fan inconditionnel de PTA. Pour le moment je n'ai jamais été déçu par un seul de ses films. Au pire c'est juste sympa, mais c'est souvent de grands films qui s'offrent à nous. "Punch-Drunk Love", c'est peut-être le seul dont je n'avais jamais entendu parler avant de m'intéresser spécifiquement à sa filmographie. Une comédie romantique avec Adam Sandler, sur le papier ça peut faire peur, mais avec PTA aux commandes et après avoir été très agréablement surpris par "Uncut Gems" je dois dire que j'étais plutôt enthousiasmé à l'idée de le voir ! Adam Sandler campe le rôle d'un mec paumé, un paria qui erre au milieu des humains à la recherche d'un but sans réelle piste en tête, essuyant à l'âge adulte les pots cassés de son enfance qu'il a vécu entouré de sept soeurs envahissantes. Un type gentil, lunaire, mais capable d'exploser d'un coup, ne sachant comment gérer ses émotions autrement qu'avec ses poings. Dès l'introduction on reconnaît le style PTA, imprévisible. On ne sait jamais où le cinéaste veut nous emmener mais c'est toujours extrêmement agréable à suivre.
J'aime cette profonde tendresse avec laquelle PTA dépeint ses personnages, et pas seulement les protagonistes. Y'a quelque-chose de très humain qui les anime même si on a toujours droit à des petits éclats de folie totalement loufoques qui dénotent de la réalité. C'est à la fois touchant et facile de s'identifier à eux, sur quelques aspects du moins, suffisant pour être directement embarqué même si notre vie ne peut réellement ressembler à la leur. Le film a globalement un charme fou, il est enivrant, il célèbre cette naïveté qui amène les personnages à vivre leurs rêves à fond même si la société voudrait qu'ils agissent différemment. Sans être mon PTA préféré, force est de constater que j'ai été encore une fois totalement conquis par la proposition. Moi qui suit en manque de voyage avec ces satanés années Covid, je vais clairement faire plus attention aux emballages quand je fais mes courses histoire de grapiller quelques miles par-ci par-là et vivre mes aventures les plus folles !
Ken Park (2003)
1 h 36 min. Sortie : 8 octobre 2003 (). Drame
Film de Edward Lachman
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 2003 épisode 109/126"
Première expérience avec le cinéma de Larry Clark, pas besoin de plus pour comprendre pourquoi son cinéma divise. A la manière d'un Harmony Korine (qui coscénarise ce film) ou d'un Gregg Araki, Clark dépeint une image de la jeunesse américaine bien moins réjouissante que celle des suburbs parfaits qu'on peut voir dans les séries. Ces adolescent issus de la classe moyenne grandissent dans un environnement malsain, avec comme seul échappatoire le skateboard, ion pas forcément partagée par leurs géniteurs. Un de ces gamins, le petit Ken Park, se suicide avec l'arme de son père en plein jour... Un évènement dramatique qui va ouvrir le film et nous dévoiler l'existence d'une bande de jeunes ayant chacun leurs problèmes familiaux à gérer.
"Ken Park" est un film assez hardcore, très provocateur aussi bien dans ses thématiques que dans ses visuels. Sexe, drogue, alcoolisme, violences domestiques, dépression voir même meurtres, tout y est traité frontalement. Un cocktail peu reluisant qui dépeint cependant une part de la triste réalité que peuvent vivre certains foyers isolés qui s'enfoncent avec les années dans leur misère. Dénonçant l'abandon que subissent ces jeunes mal encadrés par des parents encore plus perdus qu'eux, Clark donne naissance à une sortie d'anti teen-movie déviant qui raconte sous forme de saynètes le quotidien de ces différents adolescents. Une proposition choc certes mais qui personnellement m'aura convaincu. Encore une fois on comprend facilement que "Ken Park" laisse une partie de l'audience sur le carreau, aussi il est difficile pour moi de vous conseiller réellement ce film. Si le sujet et ce genre de film assez brut vous plaît cependant n'hésitez pas à y jeter un oeil.
La Servante et le Samouraï (2004)
Kakushi ken oni no tsume
2 h 12 min. Sortie : 9 novembre 2005 (). Arts martiaux, Drame
Film de Yôji Yamada
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 2004 épisode 110/126"
Je retrouve aujourd'hui Yoji Yamada dans un genre que j'avais déjà exploré à ses côtés, celui qu'on pourrait appeler néo-chanbara mais qui serait plutôt en réalité une sorte de drame sociétal flirtant avec le film d'époque. Comme pour son superbe "Le Samouraï du Crépuscule", "La Servante et le Samouraï" est un film relativement calme, apaisant, au rythme relativement lent sans jamais ennuyer. Une histoire basée autour de l'absurde société en strates qui pendant longtemps gouvernait l'archipel. Une fois encore Yamada choisit comme protagoniste une personne remettant en cause les pratiques très archaïque de ce Japon féodal, jamais dans la violence mais uniquement via ses convictions et ses sentiments. Le cadre et la reconstitution sont une fois encore de très belles factures, des décors aux costumes l'immersion est présente. J'aime bien ce côté traditionnel mis en avant sans pour autant chanter les louanges de l'époque.
J'apprécie tout particulièrement les héros dans ses films. Des Hommes de valeurs, qui font ce qu'ils estiment juste peu importe les circonstances. Lorsqu'ils doivent bafouer leurs principes, c'est toujours un ultime recours et ce n'est jamais par gaieté de coeur. Le poids de leur geste ne les quittant plus jamais ensuite. Le côté romantique du film est également très appréciable, avec cette relation d'amour impossible mais pure. Les acteurs peu connus font vraiment le travail, apportant de vraies émotions aux personnages malgré le côté froid et austère que peut avoir cette société stricte. Très bon moment é devant ce film, une fois encore le discret Yamada arrive sans aucune difficulté à me séduire !
Midsommar (2019)
2 h 27 min. Sortie : 31 juillet 2019 (). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Ari Aster
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revisionnage, note inchangée.
L'occasion de le faire découvrir à ma mère qui adore les films d'horreur ! Amour pour ce film toujours intact, son ambiance et son rythme si particulier en font un digne descendant du célèbre "The Wicker Man".
Match Point (2005)
2 h 04 min. Sortie : 26 octobre 2005 (). Thriller, Drame, Romance
Film de Woody Allen
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 2005 épisode 111/126"
Woody Allen est un monomaniaque. Un type qui a fait un nombre incalculable de romances, renouvelant à chaque fois le genre pour proposer des expériences assez uniques qui personnellement jusqu'à présent m'ont toujours plu. Avec "Match Point", on est bien loin de l'histoire d'amour classique et sage, on sent assez rapidement que la situation va déraper sans réellement s'attendre à ce que ça aille si loin. J'ai beaucoup aimé la réflexion autour du hasard. Dès la très bonne scène d'introduction, le film annonce la couleur: même si on peut travailler dur pour réussir dans la vie, il y a toujours une part de chance qui entre dans l'équation. Qu'on le veuille où non, si t'as pas de bol ça aide pas dans la vie... mais si tu es né sous une bonne étoile, alors elle peut te sourire même quand tu ne le mérites pas forcément !
Ce que j'aime bien chez Allen, c'est qu'il a trouvé son style et il y reste avec une maîtrise indiscutable. Cependant là où beaucoup de réalisateurs ont leurs acteurs fétiches, Allen change toujours totalement son casting, apportant un côté rafraichissant très appréciable. Je trouve souvent ses choix étonnants, mais ça fonctionne très bien. J'ai apprécié le fait qu'on suive ici un anti-héros, un profiteur ambitieux qui certes est talentueux dans ses projets professionnel mais à de très gros soucis niveau relationnel, je pense qu'on eut l'affirmer sans crainte. Du coup bilan positif à tous les niveaux me concernant. Toujours dommage de se dire qu'un mec comme Allen qui a du talent est un piètre être humain dans la vraie vie... Ca ne m'empêchera pas d'apprécier son cinéma, mais c'est sur que ça donne pas envie de conseiller ses films après autour de soi.