Prends donc une bouffée, tête à crack !!!
La première phrase de ce roman, le meilleur - à mon sens - de Michael Guinzburg, est la suivante : « Je m'appelle Ed et je suis un sale crétin alcoolique et drogué ». Le ton est donné d'entrée de jeu. Comme à son habitude, l'auteur ne fait pas dans la dentelle pour conter le monde de la drogue et des crimes qu'on commet pour « sucer la queue du diable »
Scotty, c'est le surnom du crack. La bouffée de mort qui te fait planer mais détruit ta vie irrémédiablement. La drogue qui rend les enfants de camés débiles et dépendants dès la naissance. La monstruosité absolue, sans billet de retour vers une vie normale pour ceux qui y goûtent.
Ed, le héros, veut s'en sortir et va fréquenter une organisation de sevrage où il croisera d'autres vies de camés brisées mais qui se reconstruisent. Et il va réussir à s'en sortir peu à peu mais il a un terrible secret... Il prend plaisir à tuer les dealers et l'assassinat devient sa nouvelle drogue.
Comme le demande Guinzburg, sans concession, peut-on sortir de l'enfer quand on y a trop brûlé de cailloux ? Je vous laisse y répondre par vous-même en vous prévenant comme d'habitude que Guinzburg n'est pas un enfant de coeur et que ses romans sont noirs et violents et celui-ci ne dépare pas du reste de son oeuvre.
Moi j'adore, à vous de voir...
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