Le jardin arc-en-ciel a la mérite d'aborder frontalement le thème de la famille homosexuelle et recomposée, des thèmes assez tabous au pays du soleil levant. Avec son sens habituel de la tolérance et de la bienveillance, Ito Ogawa a la bonne idée d'utiliser successivement la voix des quatre membres de la famille Takashima pour nous raconter leur attachante histoire familiale loin des vicissitudes du monde. La narration e d'Izumi à sa compagne Chiyoko puis à chacun de leurs deux enfants en étirant le récit sur environ une vingtaine d'années. Des années de ion et d'espoir à celles de la douleur et du souvenir, en ant bien sûr par celles du bonheur, les plus nombreuses et les plus importantes dans l'esprit d'Ito Ogawa qui, dans tous ses romans, est en recherche perpétuelle d'harmonie avec soi et avec les autres.
À dire vrai, d'une lecture pourtant agréable, ce roman n'est pas mon préféré de l'auteure. Je crois que j'en attendais plus de la maison d'hôte pour personnes LGBT (ou non) que la famille crée dans un village de montagne. Le sujet mis en avant par la quatrième de couverture est survolé à mon goût, le roman se focalisant sur le destin au long cours d'une famille finalement comme les autres. C'est bien aussi, surtout quand c'est Ito Ogawa qui raconte.