L'habit ne fait pas le moine.
L'histoire de ce livre avait tout d'intéressant, voir palpitant. L'histoire de cet homme, Clark Rockfeller, qui a changé d'identités plusieurs fois, a mystifié beaucoup de gens, s'est fait er pour un homme richissime sans avoir un sou.
L'histoire du narrateur, Walter Kirn himself, qui se a une relation de dix ans avec Clark, et apprend du jour au lendemain la Vérité.
Un livre qui décortique beaucoup plus les mécanismes de crédulité des gens que la personnalité de Clark. Très introspectif, oscillant entre un intense intérêt et un rejet épidermique pour son sujet, Walter Kirn livre un roman bien construit, mais que je n'ai pas trouvé follement palpitant.
C'est plus une étude, une analyse, et des questionnements sur ce que l'on sait de l'autre. Sur quoi sont basés les rapports humains, jusqu'à quel point ça peut arranger de s'aveugler, fermer les yeux sur les irrégularités.
Le livre ne manque pas d'humour dans une certaine distance et d'autodérision.
Et l'ambiance piochée et citée des romans et films noirs est très bien rendue.
C'est donc un bon livre, avec une réflexion intéressante sur les apparences, comment on en joue, comment on accepte l'image que l'autre nous renvoie, mais je n'ai pas accroché plus que ça.