Fahrenheit 9/11.

Après plusieurs essais sur le cinéma bis et Christopher Lee, Laurent Aknin s'intéresse cette fois au cinéma populaire américain de l'après 9/11, sur les conséquences des attentats du World Trade Center sur le fonctionnement de la grosse machine hollywoodienne.

Intégralement axé sur le cinéma de divertissement (qu'il s'agisse de la série B ou du blockbuster), le livre de Aknin se concentre de plus sur des genres bien particuliers comme la Science-fiction, les films de super-héros ou encore la fantasy, afin de globaliser plus facilement son propos.

S'il n'a pas le temps de s'attarder en profondeur sur chacun des films qu'il cite, l'auteur décrypte avec pertinence les plus importants, réhabilitant d'ailleurs au age une poignée de longs-métrages malaimés et pourtant fort intéressants, comme le "Superman returns" de Bryan Singer ou la version 2005 de "La guerre des mondes", un des plus grands films de Spielberg injustement réduit à un simple ersatz du catastrophique "Independence Day".

En moins de 200 pages, Laurent Aknin parvient à saisir avec talent le traumatisme américain, l'impact de la politique de l'époque sur le septième art américain, le spectateur ant du formatage lissé et inoffensif des 90's au sous-texte parfois envahissant qui va infiltrer le cinéma des années 2000, ant, au grès des mandats et de la situation géo-politique, d'une profonde noirceur à la "Dark Knight" à l'optimisme d'un "Avengers", le sentiment de peur et le besoin de revanche du lendemain du 11 septembre laissant petit à petit la place à une nouvelle confiance, à un besoin de montrer que peu importe la menace, l'Amérique ne reculera jamais, sera toujours debout.
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le 28 mai 2014

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Gand-Alf

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