Nos gloires secrètes par Brice B

Il y a chez moi une certaine fébrilité littéraire à l'annonce de la sortie d'un nouveau Benacquista. Pas un emballement démesuré de jeune amoureux, mais une forme d'impatience tout de même. Aussi, n'y tenant plus, je soudoyais ma librairie pour qu'elle me le vende la veille de la sortie officielle, me permettant de dévorer confortablement avachi dans mon fauteuil de lecture, et en avant première, le nouveau Benacquista.

Cette fois ci, l'auteur nous offre un recueil de six nouvelles. Il y a d'abord "Meurtre dans la rue des cascades" ou cet assassin malgré lui qui veut, en vieillissant, soulager sa conscience. Vient ensuite "L'origine des fonds", qui voit un millionnaire reclu prendre une revanche sur son é avant que "Le parfum des femmes" ne nous fasse voyager dans le é olfactif d'un grand créateur de parfum devenu un vieil homme solitaire. "Le rouge, le rose et le fuchsia" est une nouvelle plus sémillante, presque ironique, berçée de préjugés. "Patience d'ange" est la moins vraissemblable, et pour le coup la plus inattendue, avec cet enfant qui s'est soudainement emmuré dans l'apathie la plus totale. Enfin "L'aboyeur" vient conclure irablement le recueil en nous parlant de la solitude et des faux semblants.

Ce sont, comme toujours avec Benacquista, de très belles histoires, au contenu assez disparate mais tournant toujours autour de ce é trouble, de ce qui ne reste pas avec le temps qui e. C'est une lecture revigorante et ennivrante, qui ne surprendra pas les aficionados de l'auteur, et qui vient déposer un peu de baume au coeur en ce début de printemps plutôt morose. Une lecture que je recommande, bien évidemment.