En commençant Bastard Battle, je me suis demandé si je n'allais pas abandonner tout de suite car les premières pages sont déstabilisantes : Céline Minard en effet créé une langue unique basée sur un vieux français (j'ai envie de dire vieux françois) qu'elle étaye d'expressions étrangères (de l'anglais, de l'allemand…) ou de références plus modernes.
Mais une fois appréhendée, on se rend compte que son écriture convient à merveille à son propos, et qu'il s'en dégage un mélange de poésie et de comédie qui la place bien au delà de la simple pose auteuriste.
L'histoire racontée est elle aussi surprenante : on est à la croisée du roman historique et de de fable uchronique. A la manière d'un Tarantino avec ses Inglorious Bastards ou son Django Unchained, Céline Minard mélange les genres (le film de sabre, le western, le roman de chevalerie, le manga…) et impose des personnages bigger than life qui éclaboussent les pages… On ne sait pas vraiment ce qui relève de la fiction ou de la réalité mais on réalise assez vite qu'on s'en fout totalement tellement la lecture est grisante.
Une grosse découverte pour ma part.
Créée
le 10 août 2015
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le 10 août 2015
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