Belluaires et porchers
8.4
Belluaires et porchers

livre de Léon Bloy (1905)

Par le fer et par le feu

(c'est le titre d'un roman que je recommande. Allez savoir pourquoi c'est ce qui m'est venu à l'esprit en cherchant à titrer. Chui nul en titre).


C'est dimanche.


Couché à 2h du mat' des démons plein la tête.


Levé à 6, des démons plein la tête.


Mes deux œufs à la coque saupoudrés de curcuma.


Mes galettes de sarrasin (vous savez celles qui ont aucun goût. On dirait qu'ils ont synthétisé la sécheresse et la famine) tartinées de fromage frais, de truite et de ciboulette.


Ma "trempette" citron/gingembre/curcuma/piment/estragon.


(Je rêve d'un poulet du dimanche).


Objectif : 50 pompes/50 squats/300 abdos/1min de gainage (quelle horreur de toujours recommencer à la case départ...chui pas près de retourner à la boxe moi...).


Mais avant tout je considère un tantinet soit peu la situation de mon appart.


Elle est Porcheresque.


Je suis un paradoxe de discipline et de bordel.


Selon le jour où il découvre ma tanière, un invité peut la qualifier de bunker nazi ou de squat de fumeurs de crack.


Le verre à whisky est collé sur la table.


Des livres et des vêtements sont éparpillés un peu partout.


Des bouteilles aussi.


Accroché devant moi mon masque de cochon me dévisage d'un air dépité (oui j'ai un masque de cochon qui fait dire à ceux qui pénètre dans mon antre "t'es vraiment le plus étrange des rebeus que j'ai rencontré").


Il me donne le thème : porcherie.


Je me lis un age du furieux Léon Bloy, Belluaires et porchers.


Un cocktail de furie et de foi qui tire à balle réelle .


Ça file la niaque.


La plus incendiaire des critiques de ce site ne serait qu'un pétard mouillé face à ce pamphlet.


Du p'tit lait comparé à ce brûlot.


Pour citer Brassens


"Si t'as le bec fin

S'il te faut du vin

De première classe

Va boire à y

Le nectar d'ici

Te dée

Mais si t'as le gosier

Qu'une armure d'acier

Matelasse

Goûte à ce velours

Ce petit bleu lourd

De menaces".



"C’est un aliéné qui parle, le plus déplorable, le plus déchirant des aliénés et l’immense pitié mélangée d’indicible horreur qu’il inspire, doit être, pour la raison, le plus efficace des prophylactiques. " Le désespoir porté assez loin, dit Carlyle, complète le cercle et redevient une sorte d’espérance ardente et féconde."


Ces seuls mots suffisent à me rassérener.


Faut s'reprendre en main.


J'enfile mon masque de cochon, porcherie des Bérurier à fond.


C'est parti!.





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le 20 avr. 2025

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Tutetaislenouveau

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