Mais qu’est ce que c’est que cette m..de ?!
Je m‘étais laissé séduire par « Les bébés de la consigne automatique » du même auteur et souhaitant découvrir ses autres œuvres, je choisis finalement ce livre. Livre qui avait le bon gout d’être son premier et d’être très court. Comme ça, je découvrais les débuts de l’écrivain sans me prendre la tête. Haha la mauvaise idée.
Alors, de quoi ça parle ? Du quotidien d’une petite bande de jeunes gens désœuvrés qui vivent pour l’héroïne, la violence et les partouzes dans le Japon des années 70. Voilà, vous savez tout, pas besoins de vous procurer le livre, je viens de vous le résumer.
La première chose qui saute aux yeux, quasiment au premier sens du terme ; qu’est ce que c’est mal écrit !! « Les bébés… » souffrait déjà de ce problème. Mais là ça atteint des sommets de fainéantise et /ou d’incompétence !
Murakami Ryû fait dans le minimalisme abstrait ! Il écrits quelques mots très vagues et c’est au lecteur d’utiliser son cerveau pour boucher les blancs, broder le décor et tenter de personnifier les personnages.
Les personnages par exemple. Ils ont des noms, un sexe et c’est tout. Ils font des trucs, ressentent des choses et de temps en temps échangent des dialogues tout en vacuité. Par contre si vous espériez une description physique pour les différencier ? Un développement psychologique pour vous attacher à eux ? Un réel travail en profondeur sur leur relations les un vis-à-vis des autres ? Héhé, heu non, faut pas trop demander non plus. Même les lieux ne sont jamais vraiment décrits, on se retrouve rapidement perdu. Ils sont chez qui là ? Ils sont ou ? Ca ressemble à quoi exactement ?
Ce ne sont que des personnages en carton servant d’outil narratif dans un décor abstrait.
La narration, parlons en. Le livre est constitué de chapitres généralement très courts sautant du coq à l’âne sans réel but. Ils font quelque chose à tel endroit puis autre chose ailleurs au chapitre suivant. Il s’agit de focus sur des moments de vie sans véritable lien entre eux. Cela pourrait fonctionner, si il y’avais une véritable attache de la part du lecteur pour les protagonistes et une évolution palpable du récit, voir un but à tout ça. Mais non, on se retrouve avec un embryon de documentaire simpliste sur la vie de toxicomanes.
Au final je ressors de là, je me suis ennuyé ferme, je ne comprends toujours pas à quoi ont servit les heures que j’ai perdu à lire ce truc et je regrette mon achat. Et ce n’est pas l’abondance de situations scabreuses, écœurantes ou pornographiques qui parcourent le livre qui me feront changer d’avis. Cela était peu être efficace en 1976 mais maintenant…
S’il me fallait trouver du positif dans tout ça, je dirais que le livre est le témoignage d’une époque et d’une façon de vivre dans la société japonaise. En soit cela est intéressant et dépaysant. Vraiment dommage que ce fut fait avec autant de paresse.