Bleu presque transparent nous entraîne dans le maëlstrom de drogue, de sexe et de violence que vit un jeune groupe d'ados. Même pas 20 ans et ils se piquent quand bon leur chante ou se lancent dans des orgies pour le moins musclées.
En une dizaine de pages, c'est le cauchemar qui nous prend à la gorge et on finit par avancer de manière hagarde dans le bouquin, comme dans un trip, et l'on finit par ne plus savoir si l'on peut croire ou pas ce que l'on lit. Et lorsque la tempête semble se calmer, c'est avec stupeur que l'on découvre que Ryû, Kei, Reiko et les autres ont tous aimé cette débâcle et se prépare déjà pour la prochaine.
Mais cela ne sert à Ryû Murakami qu'à mieux nous confronter à leurs désillusions, leurs peurs, leurs craintes et les pressions qu'ils subissent de part et d'autre mais qu'ils se débrouillent pour surmonter ensemble. Et puis, au détour d'une piqûre, on en apprend plus sur leurs rêves, ce qu'ils ont toujours voulu faire, mais plus que tout, comment la société les a pulvérisé tous autant les uns que les autres.