Si tu pensais que rester chez soi était juste un signe de flemme ou d’asociabilité, Chez soi de Mona Chollet est là pour te rappeler que l’intérieur est aussi un territoire à explorer, un espace de résistance… et un excellent alibi pour ne pas aller à cette soirée où tu n’avais pas envie d’aller.
Avec son style fluide et intelligent, Chollet démonte le mythe selon lequel il faudrait être tout le temps dehors, ultra-actif et sociable pour être accompli. Elle explore l’histoire du logement, la pression sociale qui pèse sur les "casaniers", la manière dont l’urbanisme façonne nos vies, et même les fantasmes liés à la cabane isolée au fond des bois (spoiler : tout le monde n’a pas l’âme d’un ermite, et ce n’est pas grave).
Le gros point fort ? C’est une lecture aussi réconfortante qu’une couette en hiver. Chollet te donne non seulement des arguments en béton pour apprécier ton canapé sans culpabilité, mais elle propose aussi une vraie réflexion sur l’indépendance, la solitude choisie et le rapport à l’espace personnel.
Le hic ? Parfois, ça tourne un peu en rond. Le propos est fascinant, mais certaines idées sont étirées un peu trop longuement. Si tu es du genre impatient, tu pourrais avoir envie de sortir… juste pour faire une pause.
Bref, Chez soi, c’est un essai qui fait du bien, qui invite à repenser la maison comme un refuge et non comme un enfermement, et qui légitime enfin ton amour pour les dimanches en pilou-pilou. À lire tranquillement dans ton cocon, sans obligation de le prêter à qui que ce soit.