Le traducteur parle dans son introduction d’un récit écrit en « style […] un peu pédestre » (p. 14). Je n’ai toujours pas compris ce qu’il voulait dire, mais on marche effectivement dans les "Contes du vampire", quoique le voyage ne soit que la toile de fond narrative. Imaginez un auto-stoppeur qui paierait son conducteur en lui racontant une histoire. Ici, c’est la même chose, mais dans l’Inde d’avant le XIe siècle, avec au lieu d’un automobiliste un roi, et en guise de routard un vampire. Vampire que la tradition occidentale se serait contentée d’appeler mort-vivant.
Pour un connaisseur des folklores européen ou persan, ou simplement pour un lecteur de contes, les vingt-quatre récits que l’on trouve ici ne seront guère dépaysants : on en retrouve les arguments dans bien des récits, fables, fabliaux, apologues, nouvelles et légendes, aux auteurs anonymes ou non, de l’Antiquité jusqu’à Grimm. Et lorsque l’argument paraît nouveau, l’esprit offre un air de déjà vu.
Cela dit, les "Contes du vampire" ne sont pas désagréables à lire. Ils peuvent donner envie d’approfondir sa connaissance de la littérature indienne. Et ça fait toujours "classe" d’avoir dans sa bibliothèque un ouvrage traduit du sanskrit.
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