Le hasard n'existe pas, à la différence des importuns !

Amélie, tu es vraiment cinglée ! Et j'ai bien peur pour ton é. Espérons que tes ouvrages ne sont que le fruit d'une fertile imagination et pas la conséquence d'expériences trop malheureuses !

Bref, il est impossible de révéler le nœud de cet ouvrage sans gâcher le plaisir de la lecture, mais vous comprendrez un peu mieux mon introduction inquiète quand vous aurez terminé de lire ce roman un peu cosmétique, il est vrai.

Ne fuyez pas un titre plus que moyen, et plongez-vous dans ce « roman » très bref (120 pages écrites en gros caractères) qui a quoi qu'on en pense l'avantage de se lire très vite, d'autant plus que comme d'autres productions d'Amélie Nothomb et notamment Péplum, il ne s'agit ici quasiment que d'un dialogue entre deux personnages.

Le début est assez étonnant : on se trouve dans la salle d'attente d'un aéroport, et évidemment, l'avion est en retard. Un voyageur s'adresse à un autre et lui impose de discuter. Contre toute attente, et malgré la résistance de la victime, commence une longue discussion menée par l'importun, un certain Textor texel.

Textor Texel, décidément, Amélie Nothomb a le don de trouver des noms ridicules aux protagonistes de ses romans. Personnages qui ont quelques facettes en commun, à croire qu'elle aime les emmerdeurs ou les nuisibles ! Oui, je crois qu'Amélie ressent un peu de tendresse pour ces gens qui s'incrustent qu'on le veuille ou non, pour ceux qui vous contraignent comme Celsius dans Péplum ou Palamède Bernardin dans les Catilinaires, à moins qu'ils ne soient que l'exagération de quelques uns de ses propres travers !

L'histoire commence assez bien, on est intrigué, puis il faut er vite un age peu intéressant sur le é de Texel avant qu'on ne comprenne ce qui se e et le lien qui rapproche les deux individus, jusqu'au dénouement final.

Bref, certains, trouveront qu'il n'y a là que de glauques élucubrations, et on ne peut leur donner complètement tort, on se demande bien d'où Amélie Nothomb a pu tirer cette histoire au final sordide. Mais il faut encore une fois constater son talent à raconter une histoire, son talent de dialoguiste et sa capacité à surprendre le lecteur et à l'amener vers des rivages inconnus quoiqu'un peu déprimants.
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le 4 mai 2012

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socrate

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