Avant de débuter la lecture de ce livre, je partis 500. Hermann Hesse, romantique allemand du début de siècle, encensé par Gide, délaissé par les critiques et les éditeurs de son temps; Demian, un roman initiatique dénonçant les folies de son temps; autant dire que les raisons me poussant à le lire étaient fortes. Nous ne nous vîmes malheureusement jamais 3000.
Mêlant le récit autobiograhique, la quête du soi et le surnaturel, Demian aurait pu constituer un mets de choix, à mi-chemin entre les Nourritures terrestres de Gide et le Portrait de Dorian Gray de Wilde. Cependant, Hermann Hesse se perd dans un ésotérisme dénué de sens et rapidement, la desprition des émotions du personnae principal, ses émois face à ce monde changeant, bascule dans un mysticisme assez inintéressant, pour ne pas dire agaçant tellement le sujet de fond (le age à l'âge adulte, la (homo)sexualité...) est laissé pour compte.
Un livre trop pudique pour avoir su me convaincre.