Je n'avais jamais osé m'attaquer au MONUMENT qu'est Proust et son "du côté de chez Swann". Mais vu que j'aime me pencher sur ces œuvres unanimement glorifiées pour vérifier qu'elles méritent tant d'éloges je me suis enfin lancé. L'an dernier...Il m'a fallu une bonne année pour terminer cet horrible livre.
Au vu de ses critiques dithyrambiques ici je me pose une question : soit les senscritiqueurs sont d'horribles menteurs et n'osent pas dire qu'ils ont détesté ou pas compris ce livre, soit je suis idiot.
La deuxième hypothèse est tout à fait valable mais je préfère la première.
De quoi parle "du côté de chez Swann". Eh bien...de pas grand chose. C'est un livre sur le temps qui e, la nostalgie d'une époque où la bourgeoisie s'ennuyait beaucoup. En y réfléchissant, en forçant un peu, je pourrais dire que ça parle d'un amour impossible, inatteignable. Le petit Marcel qui n'a pas son petit bisou du soir, Swann qui a peur de perdre Odette et, de nouveau, le petit Marcel qui fantasme sur la fille de Swann (enfin, si j'ai bien compris qu'il parlait de sa fille).
Pour le fond, allez, pourquoi pas. Rien d'original mais pourquoi pas.
Mais la forme, mon dieu! Cette horrible forme!
Marcel Proust se perd dans d'interminables phrases dont, au bout d'un moment, on en a même oublié le sujet! Il se noie dans les digressions. Il me fait penser à ces gens qui parle sans arrêt au risque de manquer d'air. Tout ça pour ne rien dire d'intéressant!
Maman ne vient pas te donner le petit bisou du soir...ok. Swann qui doute de l'amour d'Odette...ok. Marcel qui espère que la fille de Swann s'intéresse à lui...ok.
Tout cela aurait pu tenir en 50 pages maximum. Mais non, Marcel Proust nous tartine ça sur 600 pages.
Au début, en particulier la partie concernant Swann et Odette, je pensais que Marcel Proust se voulait moqueur, ironique. Œil critique de la vacuité de la bourgeoisie de l'époque. Mais non! Il n'y a aucun humour! Aucune réplique acerbe! La relation entre Swann et Odette s'étale sur des centaines de pages inutiles. Pour finalement rien nous proposer d'intéressant. Alors oui! On concèdera que Proust sait manier les mots mais à quoi bon? Il n'en fait rien! Il les dégueule, les vomit à longueur de pages!
Dans ce livre il n'y a aucun rebondissement, aucune péripétie, aucun suspens, aucun moment épique, aucune envolée. Rien. C'est plat. C'est long. C'est pénible. C'est IN-TER-MI-NABLE!
Bravo à ceux qui y ont trouvé un intérêt voire même qui se sont ionné pour ce livre. Ca demande une capacité de déni que je ne possède pas.
Au revoir Proust. Ce fut long et douloureux!