Quand j’ai voulu commencer Nietzsche, j’ai lu, je ne sais plus où, qu’il fallait commencer par son dernier livre, Ecce Homo, parce qu’il résumait sa philosophie et servait de porte d’entrée à sa pensée. Bête et discipliné, j’ai donc commencé par ça.
Ecce Homo est donc l’œuvre bilan de Nietzsche par Nietzsche, où il examine sa propre vie, son œuvre et sa philosophie.
On le voit prendre un malin plaisir à défendre ses idées, les décrire et les argumenter avec ion au gré d’une longue réflexion sur son existence. « Pourquoi écris-je de si bons livres ? » se demande-t-il, fort de son habituelle ion ardente à se situer dans la controverse. Il est intéressant de le voir exposer son point de vue sur la morale, la religion, la philologie et même les arts.
L'une des caractéristiques les plus représentatives de l'approche de Nietzsche est bien évidemment son sens du sarcasme lorsqu’il fustige la morale traditionnelle et les valeurs conventionnelles. Il remet en question la moralité de son époque et cherche à repenser les concepts de bien et de mal. Nietzsche propose une vision « dionysiaque » de la vie, mettant l'accent sur la créativité, la ion et le déement de soi. Un magazine de presse féminine, en soi.
Au-delà de sa critique de la morale,
Ecce Homo offre également des réflexions sur l'art, la musique, la philosophie et même sur l’anatomie, où Nietzsche nous invite à nous remplir l’estomac à fond pour exploiter la totalité de ses fonctions ! Le moustachu y exprime aussi ses idées sur sa célèbre volonté de puissance, et d’autres concepts chers à lui comme la transvaluation des valeurs de la vie et la quête personnelle de la vérité à travers le rejet des dogmes du christianisme qui dont responsables de l’esclavage mental de l’homme.
On a aussi une apologie de la notion d'Amor Fati, l’amour du destin. Nietzsche soutient que pour vivre pleinement, il faut accepter et aimer tout ce qui nous arrive, même les moments les plus difficiles. Cela permet de transcender la souf et de trouver une joie profonde dans l'existence. Nietzsche affirme également que la vraie grandeur réside dans la capacité à se transformer, à se surer et à devenir ce que l'on est réellement. Nietzche un philosophe méchant et abrasif ? Plutôt un rédacteur d’articles pour femmes quinquagénaires en quête d’un second souffle, oui !
Ecce Homo n’est pas bon pour commencer Nietzsche. Ses concepts sont survolés et il nous faut une connaissance de ceux-ci pour l’apprécier correctement, ce qui implique une lecture de ses autres textes, où il développe sa volonté de puissance, sa vision de l’art (dionysiaque contre apollinien), son rejet du christianisme, le déement de soi, etc. À lire donc, mais en dernier ! On ne bouleverse pas l’ordre.