Dans ce roman paru en août 2016 aux éditions du Seuil, Éric Faye s’empare d’une histoire connue et fascinante, la multiplication dans les années 1970 et 1980 de disparitions anormales de citoyens ordinaires au Japon (et dans d’autres pays dans une moindre mesure), dont on découvrira, des décennies plus tard, qu’ils ont été enlevés par la Corée du Nord, pour enseigner les subtilités de la langue, les codes vestimentaires et la culture japonaise à ses espions, et servir la propagande du régime au cœur de la guerre froide.
Adam Johnson racontait en 2012 dans un roman extrêmement documenté, saisissant et monumental, «La vie volée de Jun Do», la vie de Park Jun Do, un quidam devenu espion du régime nord-coréen et chargé au début de son étrange carrière des enlèvements sur les côtes japonaises. Les «Éclipses japonaises» d’Éric Faye font se croiser les trajectoires inouïes des kidnappés et celle d’une jeune femme nord-coréenne brillante, surdouée pour les langues étrangères et devenue agent secret du régime.
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