Si tu pensais que les maths étaient juste un truc froid et rationnel, Évariste de François-Henri Désérable est là pour te rappeler que certaines équations sont écrites avec du sang et de la ion… du moins, en théorie.
Ce roman raconte la vie d’Évariste Galois, un jeune prodige des maths du XIXe siècle, un révolutionnaire dans tous les sens du terme, mort à 20 ans dans un duel mystérieux. Un destin fulgurant, une intelligence hors normes, une fin tragique… tout est là pour faire un roman ionnant.
Sauf que voilà, malgré un sujet fascinant, l’histoire peine à décoller. L’auteur adopte un ton léger, joue avec l’ironie, tente de moderniser le récit… mais au lieu d’un hommage vibrant, on a parfois l’impression d’un exercice de style un peu distant. L’émotion reste en retrait, et au lieu d’être happé par la fulgurance du personnage, on reste souvent spectateur, sans réellement s’attacher à lui.
Le gros point fort ? L’originalité de l’approche. Désérable tente de casser le cadre classique de la biographie romancée, avec un style vivant et des clins d’œil au lecteur. Ça donne un certain dynamisme au récit et évite l’effet "manuel scolaire".
Le hic ? Ça manque d’âme. On ne ressent pas vraiment la fièvre qui animait Galois, ni l’urgence de sa courte vie. On apprend des choses, on sourit parfois, mais on ne vibre pas vraiment avec lui.
Bref, Évariste, c’est une tentative intéressante de dépoussiérer l’histoire d’un génie trop peu connu, mais qui reste en surface là où on aurait voulu plonger dans l’intensité de son destin. Un roman qui intrigue… mais qui laisse un peu sur sa faim.