ez-moi la Joconde par TmbM

Quand San-Antonio part en vacances, il n’attend pas la deuxième page pour mettre la truffe dans un truc louche. Un truc louche doté d'une truffe : un chien. De fil en aiguille, le voilà embarqué dans une histoire de planche à faux billets. De repos dans les Alpes, le commissaire reprend du service sur son temps libre.


Nous sommes en 1954 et, à cette époque, les enquêtes de San-A sont des intrigues qui tiennent la route, des scénarios bien ficelés mais encore assez classiques. À part "le vieux", son supérieur, les personnages secondaires sont pour ainsi dire absents, Bérurier n'est que vaguement évoqué et les autres ne figurent pas encore à l'appel. Quant à la langue, elle est déjà très inventive bien que relativement sage. Pour autant, l'auteur de Berceuse pour Bérurier nous offre déjà un joli florilège des positions de son kamasutra maison et dont les noms sont évocateurs. Jugez plutôt : "le coup du serrurier", "la fleur tropicale", "le triporteur hindou", "l’amour à la cul-de-jatte", "le soleil de minuit", "la tablette de chocolat" ou encore "papa-maman chez les Turcs".


« Elle, son vice, c’etait la brouette chinoise. C’est moi qui faisait le jardinier, bien entendu. »


Le roman est bouclé en 188 pages réglementaires, la taille calibrée de la collection "spécial police" chez Fleuve Noir. 188 pages de franche rigolade, de vocabulaire croustillant, de testostérone, d'expressions imagées et de références à la des années cinquante. Un moment bien agréable.


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le 10 juin 2019

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